The Voice : Nikos Aliagas : "Ce n'est pas le show pour le show comme dans les années 2000"

Après plusieurs semaines de rumeurs, TF1 a levé le voile sur sa prochaine émission de télé-crochet, The Voice. Ce programme, grand succès dans ses adaptations à l’étranger, est porté par un jury d’artistes reconnus, Jenifer, Louis Bertignac, Garou et Florent Pagny et un présentateur habitué des émissions de variété, Nikos Aliagas. Ce mercredi 18 janvier, TF1 et la société de production Shine conviaient la presse télé à une présentation de The Voice. Premiere.fr y était. On vous dit tout ! Un plateau intime et une mécanique efficacePremière remarque au moment de la découverte du plateau de The Voice, situé dans les studios de La Plaine Saint-Denis (93) : il n’est pas grand ! Peut-être que le rendu à la télévision sera différent, mais il semble plutôt "intime" et chaleureux, proche des jurés installés dans des chaises face au public.C’est en effet le principe de l’émission : ces jurés entendent d’abord la voix du candidat avant de voir son physique. Ce n’est que si sa voix l’intéresse qu’il choisit de lui faire face. Avec parfois à la clef une belle surprise. Louis Bertignac en a fait plusieurs fois l’expérience : "Au début des auditions à l’aveugle, j’essayais d’imaginer à quoi les talents ressemblaient. Mais j’ai été trop surpris, par exemple en pensant que c’était une femme qui chantait alors que c’était un homme… On a vite arrêté de s’imaginer leur physique".Se retourner vers un candidat n’est pas un acte anodin. Pour le juré, cela veut dire qu’il souhaite l’avoir dans son équipe d’une douzaine de poulains qu’il devra coacher par la suite. Mais bien sûr, se retourner en premier ne veut pas dire qu’il a la primeur. Contrairement aux autres télé-crochets, si plusieurs coachs veulent avoir le candidat dans leur équipe, ils doivent le convaincre ! Dans une séquence diffusée en avant-première, on voit ainsi Louis Bertignac, Jenifer, Garou et Florent Pagny tenter de convaincre à tour de rôle une jeune fille de rejoindre leur équipe.Résultat, ce suspense autour du physique du candidat est un vrai plus de cette émission, et voir les jurés se disputer leur préférence, l’occasion d’assister à des moments de taquinerie sympathique.The Voice, une émission en trois temps et 10 émissionsAutre différence avec d’autres télé-crochets comme La nouvelle Star ou X Factor, The Voice sera décliné en trois temps. Avec à chaque fois un plateau et un décor différent. Première étape : les auditions à l’aveugle. Deuxième étape : les battle entre les candidats d’une même équipe, avec l’élimination par leur coach. Enfin, troisième étape : les émissions en direct, avec une élimination par soirée, décidée par les votes du public.Ces trois phases se dérouleront finalement assez vite puisque The Voice ne durera que 10 semaines au total, 5 semaines pour les auditions et les battle, 5 semaines pour les émissions en direct jusqu’à la finale.Nikos Aliagas, un présentateur au contact des candidatsC’est donc finalement Nikos Aliagas, assisté depuis les coulisses de Virginie de Clausade, qui est à la présentation de The Voice. Pour Fabrice Bailly, directeur adjoint des programmes de TF1, Nikos s’est imposé de lui-même : "Il est le grand présentateur des shows musicaux de la chaîne". Mais il a surtout l’expérience de la Star Academy avec lui !Son rôle sera d’ailleurs différent de celui d’un maître de cérémonie classique : "Les gens vont être surpris de le voir dans ce rôle, au plus proche des talents et leurs proches." Nikos Aliagas confirme : "Je connais les émissions de variété, même si celle-ci n’est pas classique. Les gens attendent autre chose. Depuis dix ans, le rôle de maître de cérémonie a évolué. La Star Academy, j’en suis fier. Mais on est dans une autre démarche. Entre temps, la télévision a changé, je me suis adapté. Mon rôle est dans un autre registre. Ce n’est pas le show pour le show comme dans les années 2000. Aujourd’hui, on veut de la sincérité."The Voice : un vocabulaire à partAttention, officiellement dans The Voice, il n’y a ni candidats, ni jurés mais des "talents" et des "coachs" ! Tout au long de cette présentation, TF1 a bien insisté là-dessus. Les mots "candidats" et "jurés" n’ayant d’ailleurs jamais été prononcés par Nikos Aliagas ou les membres du jury justement. Enfin, les coachs.A leur décharge, il est vrai que le rôle attribué à Jenifer, Garou, Florent Pagny et Louis Bertignac se rapproche plus du coaching que du jugement. Un critère important notamment aux yeux de Jenifer, qui souligne qu’elle n’aurait pas été à l’aise pour juger des artistes : "On ne juge pas les gens, on a avec eux une relation artistique. On choisit avec qui on veut travailler, en se posant des questions sur ce que l’on va pouvoir faire avec eux. Il faut aller au-delà de la performance."Thierry Lachkar, président de Shine France précise : "Ce sont des talents et pas des candidats, car nous sommes là pour respecter leur univers, pas pour les formater." On ne devrait donc a priori pas assister à des séances de relooking de certains candidats...Pas de casserole, mais "la crème de la crème"Ces candidats/talents, ils font partie de "la crème de la crème" assure Thierry Lachkar, président de la société qui produit The Voice, Shine France. Contrairement à La Nouvelle Star, il n’y aura donc pas de "casseroles". Les castings ont été réalisés en amont, pendant 6 mois, dans des festivals de musique mais aussi sur Internet. Sur les 6 000 personnes entendues par l’équipe de production, seuls 130 sont arrivés jusqu’au studio de La Plaine Saint-Denis, âgés de 16 à 60 ans.Un élément qui a séduit les coachs, en particulier Louis Bertignac : "Il n’y a que des bons chanteurs : on est sur les plus hauts niveaux eu haut niveaux. La production m’avait promis qu’il y aurait des voix. Ils m’ont assuré d’un casting rigoureux, que tous seraient excellents, et c’est vrai." Même son de cloche du côté de Jenifer : "J’ai été motivée par la nouveauté, et attirée par le fait qu’il n’y ait pas d’émission quotidienne, comme dans une émission de télé-réalité. Il n’y a pas de casseroles, le niveau est très élevé."Résultat : les sessions d’auditions à l’aveugle pourront sembler manquer de piment à pas mal de téléspectateurs. Un risque dont est conscient Garou : "Les gens vont nous trouver trop gentil, mais ce ne sont que des bons ! On espère que le public va aimer."Il faudra attendre encore plusieurs semaines avant de connaître le verdict du public sur The Voice. Aucune date de diffusion n’a été évoquée, mais l’émission devrait selon toute vraisemblance faire ses premiers pas sur l’antenne au printemps 2012.Christelle Devesa