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Bronson de Nicolas Winding Refn En 1974, Michael Peterson, 19 ans, Livré à lui-même, cherche à faire la Une des journaux. Rêvant de devenir célèbre, il tente de braquer un bureau de poste avec un fusil à canon scié qu'il a lui-même bricolé. Rapidement interpellé, il est d'abord condamné à 7 ans de prison. A ce jour, il a passé 34 années en prison, dont 30 en isolement cellulaire. Tiré de faits réels, Bronson retrace avec audace et intelligence la métamorphose de Mickey Peterson en Charles Bronson, devenu le détenu le plus dangereux d'Angleterre.Fidèle à sa réputation de ne jamais rien entreprendre qui ne le mette en danger, Nicolas Winding Refn (Pusher) a tourné cette biographie d’un prisonnier dans des conditions acrobatiques de vitesse et d’économie. L’inconvénient, c’est l’aspect ascétique et expérimental d’un film qui utilise parfois des artifices théâtraux : les monologues de Bronson s’adressant d’une scène à un public imaginaire sont fatigants, même s’ils servent le sujet en traduisant sa soif de célébrité. Mais le film repose sur deux piliers solides. D’une part, l’interprétation stupéfiante de Tom Hardy, tout en force brute. D’autre part, la méthode du metteur en scène danois, qui tourne dans l’ordre chronologique et révèle son sujet progressivement selon un processus très proche de celui de la création artistique.Bronson sera diffusé à 22h30 sur OCS ChocLes Misérables de Tom HooperDans la France du 19e siècle,Les Misérables raconte une histoire poignante de rêves brisés, d'amour malheureux, de passion, de sacrifice et de rédemption : l'affirmation intemporelle de la force inépuisable de l'âme humaine. Jean Valjean, l'ex-bagnard poursuivi sans relâche des décennies durant par l'impitoyable policier Javert. Mais quand Jean Valjean promet à Fantine de sauver sa fille Cosette du destin tragique dont elle est elle-même victime, la vie du forçat et de la gamine va en être changée à tout jamais. Après Le Discours d’un roi, Tom Hooper avait Hollywood à ses pieds. Mais plutôt que de bégayer une nouvelle fresque historique, il a choisi d’adapter Les Misérables. Attention : pas le classique Larousse, mais la version musical de Broadway. Les Miz, donc. Ça chante pendant 2 h 30, en anglais et en direct. Ça chiale et ça danse. Ça se bat sur des barricades, aussi. Le film confirme que Hooper est un directeur d’acteurs phénoménal (Anne Hathaway a d'ores et déjà un Oscar gravé à son nom), mais sa réalisation formatée ne résiste pas à la faiblesse du matériau.Les Misérables à 22h05 sur Ciné+ FamizHors de prix de Pierre SalvadoriServeur timide d'un grand hôtel, Jean est pris pour un jeune milliardaire par Irène, une aventurière intéressée. Quand elle découvre qui il est réellement, elle le fuit aussitôt. Mais Jean, amoureux, se lance à sa poursuite.Pierre Salvadori possède le don inouï de faire rire avec des choses moyennement drôles. Ici, il oppose le pouvoir du fric à celui des sens, frotte les rapports mercantiles aux jeux de la séduction, et signe une comédie placée sous le signe de la confusion. (…) Mais, fidèle à lui-même, le cinéaste privilégie l’élégance et l’esprit. Pas de tyrolienne passionnelle, un sens aigu de l’ellipse, un léger piétinement scénaristique, mais aucun mot de trop. À ce palmarès, il convient d’ajouter une distribution plus qu’adéquate: Audrey Tautou, prompte à se piquer la ruche ou à donner une leçon de séduction (comédie?) à Jean, est absolument parfaite. Et Gad Elmaleh, burlesque, émouvant, tenu, trouve enfin le rôle qu’il était en droit d’attendre.Hors de prix, à suivre à 20h45 sur Ciné+ Emotion