Petits Meurtres
France TV

Beretta-Gréco-Bellecour ont repris le flambeau. Rencontre avec les trois nouveaux visages de la série policière à succès de France 2.

En janvier dernier, Samuel Labarthe, Blandine Bellavoir et Élodie Frenck ont passé le relais des Petits Meurtres à un nouveau trio d'enquêteurs. Emilie Gavois-Kahn (Annie Gréco), Chloé Chaudoye (Rose Bellecour) et Arthur Dupont (Max Beretta) sont les nouveaux visages de la série policière, désormais située dans les années 1970. Après deux premiers épisodes en début d'année, les voilà de retour ce soir, pour "Le Vallon", une nouvelle aventure inédite des Petits Meurtres. Rencontre.



Comment avez-vous repris le flambeau du trio précédent ? Vous les avez croisé pour parler de la série ?
Arthur Dupont
: On ne les pas rencontrés. Jamais. Ce qui fait le lien des Petits Meurtres, c'est la productrice, Sophie Révil. C'est son bébé, cette série. C'est elle qui porte le projet. L'équipe technique et artistique aussi est là depuis longtemps. On a ainsi pu facilement s'intégrer à une équipe rodée. 
Chloé Chaudoye : On a regardé la saison 2, pour voir la tonalité, le rythme. Et après, c'est la mécanique d'écriture qui fait la marque de la série. De la saison 1 à la saison 3, c'est ce rythme qui fait la force des Petits Meurtres.

Est-ce que cette saison 3 ne s'éloigne pas plus encore de l'oeuvre d'Agatha Christie ?
Emilie Gavois-Kahn
: Même si on n'est plus dans des histoires d'Agatha Christie au sens littéral, parce que Sophie Révil a eu l'autorisation des héritiers pour prendre des distances, on reste dans cet esprit Cluédo. Il y a de l'élégance, du mystère. Ca fait parfois peur, ça fait parfois rire. On reste dans cette ambiance.
Arthur Dupont : Et ce qu'on aime, c'est que tout le monde est suspect (rires). On prend un plaisir gourmand à suspecter tout le monde. Et puis tout est déjoué de manière incroyable.

Comment est née l'alchimie entre vous trois ?
Chloé Chaudoye
: Ce sont les scénaristes qui font que ce trio fonctionne. On n'a pas essayé spécialement de développer une alchimie particulière entre nous...
Emilie Gavois-Kahn : Non, cette alchimie, elle se fait par le travail. Ce n'est pas juste qu'on s'entend bien et qu'on va boire des coups... La première fois qu'on s'est vu, on a été déjeuner et tout de suite après, on a fait une lecture des scripts. Et là, on s'est rendu compte, qu'on avait le même feeling question travail. C'est ce qui nous a rapproché d'emblée.
Chloé Chaudoye : L'alchimie se fait aussi dans l'urgence. Le tournage est très dense et il faut qu'on soit au taquet tout le temps, tous les trois. On est ensemble en permanence, à revoir les texte etc. C'est ça l'alchimie. 

Que représentent pour vous les années 1970 ? C'est plutôt l'époque de vos parents, non ?
Emilie Gavois-Kahn
: Pour moi, c'est qu'on pouvait fumer partout ! C'est dingue aujourd'hui de voir ça... Je suis née à la fin des années 1970 et sur des photos de moi, bébé, on voit les parents et les grands-parents avec une clope autour... Aujourd'hui, on appellerait la DDASS pour ça (rires). On fume à la morgue, dans les hôpitaux. Y a vraiment ce truc où tout est enfumé tout le temps, et c'est normal.
Arthur Dupont : Pour moi, ce sont des silhouettes et cette ambiance Woodstock. C'est ça qui me reste.
Chloé Chaudoye : Moi aussi c'est la musique, évidemment...

Le style 70's est très présent dans cette nouvelle saison. C'est cool de porter tous ces vêtements tellement dingues ?
Chloé Chaudoye
: C'est joli, mais ce n'est pas confortable. Ce n'est pas du tout agréable à porter. On est très engoncé. A l'image, ça rend bien, ça aide pour le rôle. Après, on arrive sur le plateau, on est très maquillé, très looké, on n'est clairement plus nous. C'est la période qui veut ça, mais une journée de tournage avec ces talons...
Arthur Dupont : Nous (les garçons), le problème, ce sont les pantalons moulants et les chemises ! Parfois, en essayage, j'hallucine. j'ai l'impression de mettre des bas de contention ! Sauf que je vais devoir bouger avec... Mais on a une super couturière qui a fait plein de choses sur-mesure, pour que ce soit des vêtements proches du corps, mais qu'on soit à l'aise quand même. Du coup, je prends beaucoup de plaisir à me déguiser en Max. Avec ses bottines, ce pantalon patte d'eph', il a une classe vestimentaire que je n'ai pas dans la vraie vie...

Le trio précédent est resté de longues années. Vous vous voyez faire autant d'épisodes ?
Arthur Dupont
: Je n'ai pas envie de faire que ça. Avoir un rôle récurrent, dans lequel on prend du plaisir, c'est tentant. Mais dans ce métier, on peut vite être catalogué. Après, cette série nous offre pas mal de liberté. C'est quatre mois de tournage par an. Deux mois au printemps, deux mois à l'automne. On fait quatre épisodes par an ainsi. Et cela nous laisse du temps pour faire des choses différentes à côté.