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Hier soir, Showtime diffusait outre-atlantique l'épisode 10 de la troisième saison d'Homeland, « Good Night ». Théâtre d'une opération militaire millimétrée sur laquelle il reste concentré, l'épisode ménage une tension de tous les instants. Review, attention aux spoilers.

Episode 10 de la  saison 3 de la série Homeland, « Good Night » Review, attention aux spoilers.Brody s'embarque pour une mission à haut risque : réussir à infiltrer l'état-major iranien pour tuer le chef des Gardiens de la révolution et le remplacer par Majid Javadi. Mais avant cela, il doit passer la frontière qui sépare l'Irak de l'Iran. Dans la salle des opérations de la CIA, on scrute les écrans en croisant les doigts. Remis sur pied en un temps record, Brody porte encore les séquelles du traitement qui lui a été infligé au Venezuela. Homme-orchestre de ce plan démesuré (et à contre-courant de l'actualité récente), Saul avance maintenant à découvert et court un risque maximum...Traduction : la mission peut capoter à tout moment. Et c'est cette tension permanente, entretenue par des passages rapides d'un point de vue à l'autre, qui imprime une allure dynamique à un épisode élémentaire et d'une efficacité formelle. Homeland joue à plein la carte de l'action nerveuse dans « Good Night ». Il aura pourtant débuté sur une insertion maladroite, où Quinn (Rupert Friend), se justifiant d'avoir tiré sur Carrie deux épisodes plus tôt, lui apprend qu'il sait pour elle et sa grossesse. Même s'il soulève un point important qui aura certainement des répercussions sur la suite, la scène ouvre l'épisode de manière trop abrupte, donnant le sentiment d'exister pour le principe, car vite expédiée entre deux portes. Passée celle de la « situation room », les intrigues se resserrent pour ne faire qu'une. Le passage de la frontière iranienne est l'unique plot développé pendant cet épisode qui ne cesse de tenir en haleine, restant au plus près de ses personnages. Et dans le feu de l'action, Brody et Carrie retrouvent de vieux réflexes. Pas d'ellipses cette fois-ci, mais presque un récit en temps réel (et en la matière, Howard Gordon en connaît un rayon) qui promet de belles décharges d'adrénaline.En France, la série Homeland est diffusée sur Canal Plus.