Cette semaine au cinéma, Omar Sy et François Cluzet en duo de choc, un film féministe de Radu Mihaileanu, Tahar Rahim tombe fou amoureux d'une chinoise dans Love and bruises et Winter le dauphin débarque en 3D.Choix numéro 1 : Intouchables, d'Eric Tolédano et  Olivier Nakache, avec François Cluzet , Omar Sy , Anne Le Ny ...Synopsis : A la suite d’un accident de parapente, Philippe, riche aristocrate, engage comme aide à domicile Driss, un jeune de banlieue tout juste sorti de prison. Bref la personne la moins adaptée pour le job. Ensemble ils vont faire cohabiter Vivaldi et Earth Wind and Fire, le verbe et la vanne, les costumes et les bas de survêtement… Deux univers vont se télescoper, s’apprivoiser, pour donner naissance à une amitié aussi dingue, drôle et forte qu’inattendue, une relation unique qui fera des étincelles et qui les rendra… Intouchables.L'avis de Première : (...) le sujet est casse-gueule. Parce que l’opposition entre les personnages est trop marquée, presque caricaturale. En découvrant la vie cabossée de Philippe Pozzo di Borgo puis en fréquentant l’homme, Éric Toledano et Olivier Nakache se sont dit qu’il y avait là matière à raconter des choses essentielles sur la tolérance, le dépassement de soi et le goût de la vie. Le tout saupoudré d’un ingrédient indispensable : l’humour, dont l’aristocrate ne s’est jamais départi. Intouchables est donc une comédie qui concilie l’inconciliable, le riche et le pauvre, l’invalide et le bien portant, le placide et le vanneur, l’esthète et le profane. C’est un récital de bons mots un déluge d’impertinences, un festival de tubes... La bonne humeur est garantie par Omar Sy, vraie nature et véritable acteur, mais aussi par François Cluzet, dont le regard tendre trahit une bienveillance de grand frère envers son partenaire. La réussite du film tient dans cette alchimie évidente entre les deux hommes, qui ne pouvaient pas mieux servir l’histoire et les personnages. Du coup, quand l’émotion affleure, elle ne semble pas factice, découlant naturellement des rapports qui se sont instaurés entre Philippe/François et Driss/Omar.Bande-annonce : Choix numéro 2 : La source des femmes, de Radu Mihaileanu, avec Leïla Bekhti , Hafsia Herzi , Zinedine Soualem ...Synopsis : Cela se passe de nos jours dans un petit village, quelque part entre l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient. Les femmes vont chercher l'eau à la source, en haut de la montagne, sous un soleil de plomb, et ce depuis la nuit des temps. Leila, jeune mariée, propose aux femmes de faire la grève de l'amour : plus de câlins, plus de sexe tant que les hommes n’apportent pas l’eau au village.Le film est présenté en compétition officielle lors du Festival de Cannes 2011.L'avis de Première : Après trois films abordant les thèmes de l’identité juive et du déracinement, Radu Mihaileanu opère un virage à 180° en s’intéressant à des musulmans englués dans leurs traditions. La nostalgie d’un monde perdu fait donc place à la monotonie du quotidien. (...) En définitive, La Source des femmes illustre l’esprit du printemps arabe (même s’il lui est antérieur), qui a vu une jeunesse unie contester pacifiquement un pouvoir inique. Malgré son happy end (c’est une fable), le film de Mihaileanu n’ignore pas le principe de réalité et, ce faisant, rejoint encore l’actualité. L’un des derniers plans, qui montre le personnage d’Hafsia Herzi prenant son destin en main, est ainsi à la fois rempli d’espoir et d’incertitudes.Bande-annonce : Choix numéro 3 : Love and bruises, de Lou Ye, avec Tahar Rahim , Jalil Lespert , Sifan Shao ...Synopsis : Hua, étudiante chinoise, habite à Paris depuis peu. Un jour, elle rencontre Mathieu, un jeune ouvrier qui tombe amoureux d’elle. Commence alors une histoire d’amour intense et passionnelle. Cette relation déstabilise Hua qui décide de repartir en Chine. Jusqu’à ce qu’elle prenne conscience de l’importance qu’a prise Mathieu dans sa vie.L'avis de Première : Le pèlerinage effectué par Lou Ye a l’impolitesse de nous laisser parfois sur le bord de la route. Incapables de surmonter leurs différences, les deux amants trouvent dans le sexe le moyen idéal pour communiquer. Dès lors, le film s’enferre dans une logique répétitive constituée de tensions qui deviennent rapidement éprouvantes et de réconciliations à l’horizontale à peine moins brutales. La lecture lourdingue des relations sociales proposée par le cinéaste ne nuit pas pour autant aux performances de Corinne Yam et de Tahar Rahim. Si celle de Lou Ye est indéniable, le réalisateur se montre beaucoup plus convaincant lorsqu’il filme Paris comme une ville bruyante, sale, agressive..Bande-annonce : Choix numéro 4 : L'incroyable histoire de Winter le dauphin, de Charles Martin Smith, avec Morgan Freeman , Harry Connick Jr , Ashley Judd ...Synopsis : Dolphin Tale s'inspire de l’incroyable histoire vraie d’un dauphin courageux et d’étrangers compatissants qui se regroupent pour lui sauver la vie. Alors qu’il est en train de nager en pleine mer, un jeune dauphin est attrapé dans un piège à crabes qui va endommager gravement sa queue. Cette jeune femelle est secourue et transportée au Clearwater Marine Hospital, où on la baptise Winter. Mais son combat pour survivre ne fait que commencer. Sans queue, le pronostic de Winter est plutôt désespéré. Il faudra l’expertise d’un biologiste marin spécialisé, l’ingéniosité d’un brillant prothésiste et le dévouement indéfectible d’un jeune garçon pour créer un véritable miracle – un miracle qui pourra non seulement sauver Winter mais également des tas de personnes à travers le monde. La vraie Winter, qui interprète son propre rôle dans DolphinTale, est aujourd’hui un symbole de courage, de persévérance et d’espoir pour des millions de gens – à la fois valides et handicapées – qui sont touchés par son exceptionnelle histoire de rétablissement et de rééducation.L'avis de Première :  Inspiré d’une histoire vraie, Winter le dauphin a tout faux. La plupart des acteurs cabotinent pour tenter d’éradiquer l’ennui profond que distille une mise en scène cacochyme, guère aidée par des effets numériques embarrassants. Harry Connick Jr. est tellement absent qu’il devient l’attraction principale d’un ratage dans lequel seul Winter semble sortir la tête de l’eau.Bande-annonce :