Le pitch Apprenti écrivain, le mesuré Sal Paradise sympathise avec Dean Moriarty, jeune homme fougueux, ex-taulard, remarié et néanmoins volage, qui arpente les routes avec son ex-femme, l’énigmatique Marylou ! Ensemble, ils forment un drôle de trio qui combine sexualité, drogue et alcool. Ca vaut quoi ? L’adaptation du roman autofictif de Jack Kerouac allait de soi pour Walter Salles qui, avec Carnets de voyage, avait déjà développé la thématique du road-trip initiatique. Affligé d’un side-kick moins comique, le héros naïf de Sur la route va ainsi en apprendre autant sur lui que sur son pays, ces vastes Etats-Unis où d’un état à l’autre les libertés et les richesses sont inégalement réparties. Véritable protagoniste du film, Dean Moriarty symbolise l’esprit contestataire de la « Beat Generation », ce mouvement des années 50 qui allait transformer en profondeur une société ultra conservatrice incarnée par certains des personnages que le trio va croiser sur son chemin. Salles orchestre ces rencontres avec un sens de l’observation aigu, se risquant même, non sans réussite, à tutoyer occasionnellement le burlesque (les scènes avec le couple Viggo Mortensen/Amy Adams). Porté par l’énergie et la grâce juvénile de ses acteurs (mention à Garrett Hedlund et à Kristen Stewart, épatants), Sur la route retrace joliment cet entre-deux âges où tout est possible, juste avant que ne vienne le temps des regrets… La scène choc Le premier plan découvrant -dans tous les sens du terme- Kristen Stewart. Les écarts de conduite de la star de Twilight (n’oublions pas Welcome to the Rileys) la rendent non seulement sympathique mais dénotent une audace rare chez les actrices de sa génération.Christophe NarbonneBande annonce : Suivez toute l'actu cannoise sur notre dossier spécial avec Orange Cineday
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