GALERIE
Cinéma Public Films

Déjà souvent apparue sur le petit et le grand écran, elle trouve son premier rôle majeur devant la caméra de Léo Karmann pour un résultat éblouissant. Rencontre

Comment est née chez vous l’envie de devenir actrice ?

Camille Claris : Dans ma famille, on a toujours beaucoup aimé le cinéma. Et surtout, j’ai eu la chance d’avoir à cinq minutes de chez moi un super cinéma avec une programmation géniale. J’y ai donc pris goût comme spectatrice mais à ce moment- là je n’imaginais même pas qu’on puisse en faire un métier. C’est venu quand j’ai commencé à suivre l’enseignement du Cours Florent chaque samedi. J’avais 15 ans, je m’y suis tout de suite sentie à ma place et je me régalais à découvrir les grands textes. Un agent m’y a repérée. J’ai tourné dans la foulée en 2008 un premier court métrage, En douce de Vanessa Lépinard. Et ça a fait plus que confirmer mon envie de faire ce métier. J’ai quand même fait deux mois en fac de droit (rires). Ca m’a passionné mais pile à ce moment- là, j’ai été choisie pour jouer dans 1788… et demi, une série d’époque complètement déjantée pour France 3, créée par Martine Moriconi et Sylvain Saada. J’avais un personnage à faire évoluer sur 6 épisodes, monter à cheval, faire du sabre… Ca a été le déclic définitif.

Depuis, on a continué à vous voir régulièrement au cinéma (Macadam Baby, Respire, Mon bébé…) mais La Dernière vie de Simon constitue votre premier grand rôle marquant. Vous êtes arrivée sur ce projet par casting ?

En fait, je connais très bien Martin Karmann (NDLR : son partenaire dans le film) car nous avons fait ensemble l’école de théâtre Claude Mathieu, après le Bac. Je savais donc que son frère Léo était réalisateur. J’avais vu et aimé son court métrage Jumble up. Et un jour, Léo m’a appelé pour me demander si je voulais bien lire son scénario et passer des essais. J’étais à la gare de Marseille et le temps d’arriver à Paris, je l’ai dévoré. Puis j’ai bossé comme une folle pour décrocher ce rôle qui m’avait tellement bouleversée. Cela fait 8 ans que Léo et sa co- scénariste Sabrina B. Karine avaient en tête ce film. Ils sont donc allés au bout de leurs envies de raconter des blessures profondes chez leurs personnages et ils passent par le fantastique pour raconter cette douleur finalement universelle de ne pas trouver sa place dans ce monde.

Quel plaisir avez-vous pris à créer un personnage sur la longueur ?

Quand on joue un personnage, quelle que soit la taille du rôle, on se pose des milliers de questions. Mais quand on nous offre la chance de pouvoir le développer sur un tout un long métrage, on nous autorise à pouvoir y répondre ! A chaque fois que je commence un film, j’écris le roman de mon personnage, j’imagine tout ce qui a pu lui arriver avant que l’intrigue commence. Et là, j’ai pu en profiter à plein. Vous savez, j’adorerais faire ce métier très longtemps. Devenir une vieille comédienne. Et je sais que c’est la curiosité tous azimuts qui me permettra peut- être un jour d’y parvenir. Un texte vous ouvre à chaque fois sur plein de choses. A nous, comédiens, de les explorer

Dans quoi va-t-on bientôt vous retrouver ?

J’ai tourné en novembre Do you do you Saint- Tropez de Nicolas Benamou avec Christian Clavier, Benoît Poelvoorde, Thierry Lhermitte… Une comédie chorale – on était 15 comédiens en tout – et je peux vous dire qu’on a énormément ri sur le tournage. Je pense et j’espère que cette alchimie donnera de belles choses à l’écran.