Quoiqu’en ait finalement pensé le jury (et les spectateurs qui ont hué le film lors de la première projection), ce fut pour nous le chef d’oeuvre de Cannes. Une claque. Polar tendu et nerveux qui raconte l’histoire de deux frères que tout oppose et qui vont se retrouver, La nuit nous appartient est une bombe qui porte à chaque plan la marque du génie de James Gray : du premier degré, une violence constante tapie dans le velours des images et des personnages désarmés face au destin qui leur tombent dessus. Le plus impressionnant reste la poursuite en bagnole : Joaquin Phoenix suit son père sous une pluie diluvienne. Une bagnole blanche arrive et commence à leur foncer dessus ; un semi-remorque s’interpose… Dans un rythme 70’s sec et nerveux (on est pas loin du French Connection de Friedkin), tout entier filmé depuis le point de vue de Phoenix, avec ses gros plans sur ses yeux lessivés et perdus, Gray signe le plus beau moment de cinéma du festival. Incroyable
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