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Tourné après "Ten" et avant "Taxi Téhéran", ce premier film accrédite la thèse selon laquelle le film de taxi iranien devient un genre en soi. Negar Azarbayjani nous embarque donc à bord du véhicule de Rana, jeune femme obligée d’effectuer des courses pour rembourser les dettes de son mari emprisonné. Un jour, elle charge Adineh, qui fuit sa famille fortunée pour une raison obscure. Comme ses collègues, la réalisatrice n’a pas froid aux yeux et, sous couvert de mélo, livre une critique acide d’une société patriarcale encore plus conservatrice que le pouvoir en place. S’il tutoie par moments l’explication de texte, ce long offre une vision accablante de la condition féminine en Iran.
Toutes les critiques de Une femme iranienne
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Le cinéaste évite les pesanteurs de la cause militante pour dessiner le portrait de deux héroïnes brisées et vaillantes. Le film est à leur image : fougueux, revêche et poignant.
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Si elle a gardé, sur un plan strictement formel, des ambitions modestes, la réalisatrice Negar Azarbayjani propose, avec "Une femme iranienne", un premier long-métrage juste, pertinent, très fin dans sa peinture des caractères
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Rarement on a aussi bien conjugué le physique et le métaphysique, la fuite et le salut, sauver et se sauver.
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Une œuvre forte et inattendue, nouvelle démonstration de l'audace d'un cinéma iranien en constante mutation.
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Ce film alterne sourires et larmes en évitant toujours le mélo. Et laisse entrevoir, derrière l’émotion, la terrible pesanteur d’une société où les femmes, décidément, sont encore loin d’être à égalité avec les hommes…
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Mené tambour battant entre parlotes et coups de démarreur, traits d’humour et rebondissements, ce film écrit au cordeau et magistralement interprété reflète avec adresse l’incroyable vitalité de citoyens sous surveillance, acculés au mensonge, à la fuite… voire aux transmutations les plus inattendues.
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Un film touchant et juste, porté par la présence et le charisme de ses deux interprètes principales.
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Tout le poids de la société patriarcale iranienne au cœur d’un film un peu trop pédagogique qui a toutefois le mérite de lever le voile sur la situation méconnue des intersexes au pays du Shah.
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À la différence d’un Jafar Panahi (...) le bien mal nommé "Une femme iranienne" ne donne malheureusement rien d’autre à voir qu’un scénario et ses intentions. C’est un peu juste pour en faire un bon film.