-
On le sait depuis Un week-end sur deux (1990), le très beau premier long métrage de Nicole Garcia : dans ses films, les familles ne sont jamais simples ni chaleureuses. Et derrière les façades tranquilles des personnages, que ce soit ceux du Fils préféré, d’Un balcon sur la mer ou de L’Adversaire, les blessures de la vie affleurent toujours. D’abord solaire, le climat du septième film de la réalisatrice s’assombrit lorsque Baptiste, pour aider Sandra à payer une dette, l’emmène avec Matthias dans le luxueux château de sa propre famille. Nicole Garcia nous offre des moments de grâce absolue dans ce Beau Dimanche traversé de douleurs, de rancoeurs et de rendez-vous manqués – un matin en bord de mer qui ressemble au bonheur, les retrouvailles entre Baptiste et sa génitrice, interprétée par une Dominique Sanda souveraine... Il y a aussi des scènes plus théoriques, moins incarnées, mais la présence à la fois humble et envoûtante de Pierre Rochefort est un spectacle de chaque instant. Un acteur est né.
Toutes les critiques de Un beau dimanche
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
« Un beau dimanche » est une histoire soigneusement scénarisée, toute en délicatesse et en intensité. Sa révélation s’appelle Pierre Rochefort, fils de Jean, charismatique sans forcer, à l’aise dans cette mécanique de nuances qu’il transforme en parcours sans faute. Louise Bourgoin lui rend la pareille. Et quel plaisir de retrouver, en grande bourgeoise, une Dominique Sanda dont le seul regard donne des frissons. Un grand film.
-
Écrit avec Jacques Fieschi, ce film aurait dû nous déplaire, trop de plans, trop de caméra portée, trop d’intrigue familiale, trop de ce qu’on n’aime pas en général. Pourtant, toutes ces prévenances se sont muées en vertus. On est ressorti de la salle ému et comblé. Et si Nicole Garcia avait donné là son meilleur film ?
-
Dans la lumière du Sud qu’elle affectionne tant, la réalisatrice colle au plus près de ses personnages, profite de la présence de Dominique Sanda (sublimissime en femme de patriarche) pour dire les conflits de classe, et révèle littéralement la comédienne Louise Bourgoin, enfin débarrassée des stéréotypes de la Miss Météo qu’elle a longtemps été sur Canal. Epurée mais généreuse, sa mise en scène renoue avec le souffle simple et délicat de ses premiers longs-métrages, "Un week-end sur deux" et "le Fils préféré". La révélation du film reste Pierre Rochefort, son fils : il y est bouleversant.
-
Après sa très belle prestation dans Gare du Nord, Nicole Garcia repasse derrière la caméra et nous propose un film sensible, lumineux, captivant.
-
Sous le soleil, le lm paresse, puis gagne en ampleur avec l’apparition de Dominique Sanda. Et Louise Bourgoin surprend à contre-emploi. Un film fin et sensible.
-
Un beau dimanche est un film solaire qui démontre que l'on finit toujours par revenir là d'où l'on vient et creuse à nouveau le sillon cher à Nicole Garcia, celui de l'enfance et de la famille.
-
Un film solaire, une ligne claire tracée vers la perspective d'une vie meilleure.
-
Nicole Garcia parle ici de ce qu’elle préfère : la famille justement, son héritage, ses règlements de comptes, celle qu’on se choisit. Elle signe un mise en scène libre, remplie de lumière et de personnages blessés qui se serrent les coudes, filmés au plus juste, et sur laquelle passent le souffle de Tchekhov et de la fracture sociale. Un mélange pas évident qui prend son sens et met le film sous tension quand tous se retrouvent dans la riche demeure familiale. Ce Beau Dimanche révèle Pierre Rochefort qui ne manque pas de charme et d’atouts face à Louise Bourgoin. Mais la surprise vient de Dominique Sanda, saisissante en mère meurtrie et puissante.
-
Nicole Garcia travaille une ambiguïté fondamentale : notre envie de stabilité, d'un cadre familial rassurant, d'un idéal bourgeois, d'une demeure qui surplombe la rivière. Et le sentiment que la vie est ailleurs. En bas dans la vallée, le long des chemins.
-
Jacques Fieschi, fidèle scénariste de Nicole Garcia, est le co-auteur de cette histoire d’amour pudique dans laquelle Louise Bourgoin interprète cette mère célibataire aux sérieux soucis nanciers, sentimentaux et existentiels. Elle poursuit avec ce film sa belle histoire avec le 7e art.
-
L'histoire de cet instituteur retournant dans sa famille huppée pour aider une jeune femme endettée est bouleversante.
-
La caméra capte, au plus près, les secrets et les déchirures qu’une belle journée ensoleillée fait ressurgir dans deux mondes irréconciliables. C’est un film grave, réalisé en touches légères, par Nicole Garcia, inspirée par son propre fils (né de ses amours avec Jean Rochefort) qu’elle dirige pour la première fois.
-
La caméra capte, au plus près, les secrets et les déchirures qu’une belle journée ensoleillée fait ressurgir dans deux mondes irréconciliables. C’est un film grave, réalisé en touches légères, par Nicole Garcia, inspirée par son propre fils (né de ses amours avec Jean Rochefort) qu’elle dirige pour la première fois.
-
Dans cette belle histoire où une drôle de famille naît de la rencontre de trois solitudes, Nicole Garcia réveille le cinéma français en faisant souffler le vent du romanesque.
-
Et les amoureux du dimanche ? Les deux acteurs principaux sont à la hauteur pour nager dans ce bain de subtilités et ne pas y perdre pied. Louise Bourgoin (Sandra), idoine en belle pas bête, et Pierre Rochefort (Baptiste), plus que présent par ses somptueuses absences.
-
Un beau dimanche est un film d'autant plus attachant qu'il marque le retour à l'écran d'une des plus grandes comédiennes françaises, Dominique Sanda. Avant même de la voir apparaître, souveraine et mystérieuse, c'est sa voix que l'on entend au téléphone, un simple « allô ? ». Intonation inimitable, celle-là même qui avait convaincu Robert Bresson de la choisir pour incarner Une femme douce. Quarante-cinq ans ont passé et « la Sanda » exerce toujours un pouvoir magnétique. Louise Bourgoin confirme que son talent d'actrice est indéniable. Pierre Rochefort, écartelé entre deux mondes, parvient à tracer sa route. Résolument. Avec douceur et conviction.
-
Le nouveau long-métrage de Nicole Garcia cherche parfois son chemin. Mais la réalisatrice y met sa sensibilité
-
un drame hélas un peu trop bourgeois et artificiel pour être passionnant, malgré ses moments touchants.
-
D'abord captivant, mêlant tensions sociales et amoureuses, le film perd son mystère quand l'histoire se déplace dans la famille de Baptiste.
-
Nicole Garcia filme une nouvelle fois la fragilité masculine dan un film attachant et servi par une belle distribution, dont la lumineuse Dominique Sanda.
-
Le film doit beaucoup aussi à Louise Bourgoin qui a la «beauté, la vitalité et en même temps une ombre.
-
La réalisatrice explore, avec justesse, des milieux que tout oppose.
-
Dans Un beau dimanche, le duo Garcia-Fieschi s'intéresse d'abord à des prolos. Ce détour vers le petit peuple n'est qu'un leurre et tout finira dans une belle villa. C'est daté, éculé, mais plutôt bien troussé. La qualité française, dont se plaignait en son temps Truffaut, est aujourd'hui fabriquée par ses enfants plus ou moins avoués. Bigre !
-
En donnant des leçons de morale qui sonnent faux sur la liberté et le choix de sa vie, Nicole Garcia perd la légèreté de son film et sa tonalité aérienne. On le regrette car les trois dernières minutes retrouvent la sérénité qui s’était perdue. Une fin lunaire et réconciliée sur fond gestes quotidiens dans le restaurant où le personnage de Louise Bourgoin revient travailler. Garcia aurait du oser le film qui n’explique pas. Qui cherche l’ambiance plutôt que la sentence. Et elle le réussit pendant les deux tiers de son film.
-
Un jeune bourgeois en rupture, une fille qui galère, l’amour impromptu : du romanesque psychologique non sans pesanteurs.
-
On regrette que le film paraisse si interminable. Dommage, car la réalisation plait par sa façon de filmer les chaleureux paysages des plages de Montpellier.
-
L’ombre de Visconti affleure une seconde ? C’est sur du Klapisch qu’on retombe. Issue prévisible, quand on canalise ainsi le réel dans une intention univoque, c’est-à-dire quand les décisions d’écriture prennent à ce point le pas sur les paris de mise en scène.
-
Chaque scène du film est à l’image de son titre : engoncée dans des formules un peu creuses qui voudraient pourtant révéler la part sombre des êtres.