Triple 9

Le principe est si simple qu’il paraît incroyable que personne n’y ait pensé plus tôt: pour faire diversion, une bande de criminels provoque le dé- clenchement du code 999, qui mobilise l’ensemble des forces de police lorsque l’un des leurs est tué en service. L’affaire est compliquée par le fait que les malfrats sont des flics corrompus et d’anciens militaires aux prises avec leur propre code moral. Privilégiant une approche viscérale, John Hillcoat contourne les difficultés du film choral à coups d’ellipses potentiellement déroutantes. Mais l’impact des scènes de poursuite, des braquages et des confrontations dans des environnements hostiles maintient le thriller à un niveau d’intensité inédit.

Un cocktail Molotov, remarquable de maîtrise et incroyablement rafraîchissant dans l'univers de fac-similé trop souvent produit à la chaîne par Hollywood.

Tendu et brillamment construit.

Un polar noir, truffé à la testostérone, qui fonctionne grâce à une mise en scène efficace (...) et pâtit de quelques faiblesses, notamment le personnage joué par Woody Harrelson aux contours trop flous.

Excellent scénario de Matt Cook, superbement mis en scène par John Hillcoat (peintre, puis réalisateur de "la Route"), qui suit plusieurs intrigues à la fois sans jamais perdre le fil. 

Infiltrations, duplicités, brouillage des frontières de la loi, le cocktail est ultra classique, mais Hillcoat le sert impeccablement brûlant et corsé.

Il y a beaucoup de bons acteurs ici et étonnamment de bonnes scènes d'action et une fin tendue. Tout ça fait de Triple 9 l'un des plus agréables drames urbains sur le crime depuis longtemps. 

Hillcoat réalise le film avec un sens de l'immédiateté  et un réalisme un peu sale. Il transporte le public au coeur des fusillades et effusions de sang dans les rues. Atlanta devient une nouvelle zone de guerre pour les hommes qui ont déjà connu des conflits et ont combattu des ennemis de différentes cultures.

Triple 9 n'est pas Reservoir Dogs, mais c'est un voyage sinueux et génial. Et Kate Winslet s'éclate avec l'accent russe, la perruque et son comportement. 

Si vous êtes dans le bon état d'esprit pour un film de série B macabre et sanglant avec un casting de stars, Triple 9 est ce qu'il vous faut.

De l'action, du suspense, des comédiens au diapason pour ce polar prenant.

Un polar post 11 Septembre spectaculaire.

S'appuyant sur un scénario passionnant, Triple 9 bénéficie surtout d'une solide mise en scène et d'une ambiance générale poisseuse prodiguée notamment par le grain de l'image.

Sur la longueur, le film se révèle cependant moins intense que ne le suggèrent ses situations dramatiques en cascade.

La plupart des parties concernées gardent leur attitude sombre. Les personnages luttent pour trouver le bon équilibre entre l'honneur et la cupidité, entre faire la bonne chose et faire la plus mauvaise.

Malgré une distribution impressionnante, qui réunit David Oyelowo, Kate Winslet, Woody Harrelson et Casey Affleck, malgré les litres d’adrénaline et les gallons d’hémoglobine, cette fresque infernale reste un pur spectacle, plutôt que le geste prophétique que l’on croit deviner dans les intentions du réalisateur.

 Triple 9 surprend par son aspect télévisuel, ses effets de caméra qui rappellent ceux des séries policières. Ici, ne transpire que peu d’ambition autre que de raconter une bonne intrigue. Et ça marche plutôt bien. 

C'est l'une de ces productions où la plus grande partie de l'énergie créatrice a été utilisée dans un étalage tapageur de violence.

Un drame policier affreux et peu judicieux qui donne presque l'impression qu'il déteste les forces de l'ordre.

Si ce film devait mériter un code de police, ce serait un 10-22 : ignorez la dernière mission.

Il a tout ,sauf un vrai scénario. Ou un vrai réalisateur.