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Après le faux plan-séquence unique (Birdman), le survival ultime, l’expérience plastique la plus démente que vous verrez cette année. Chaque nouveau film d’Iñárittu convoque l’hyperbole, comme si le réalisateur mexicain se faisait un devoir de renverser la planète cinéma dès qu’il passe derrière la caméra. Et ça marche puisqu’il est encore une fois le favori des Oscars. D’emblée, le ton est donné : une attaque d’Indiens visant un camp de base de trappeurs, filmée en plan-séquence au plus près des chasseurs, donne le vertige. Le phénoménal combat qui suit contre un ours (tellement réaliste qu’il a valu à ses spécialistes en images de synthèse une nomination dans la catégorie meilleurs effets spéciaux) laisse groggy. Sale et amoché, bavant et éructant, Leonardo DiCaprio rampe dans la neige pour avoir son Oscar et atteindre ce traître de Tom Hardy, personnage moins manichéen qu’il n’y paraît. Mais on s’en fout, on est devant un véritable survival doublé d’un revenge movie bien crade comme on les aime. Frissons assurés, grand spectacle garanti. Il ne manque rien à The Revenant, sinon, peut- être, une conscience moins affichée de sa propre grandeur, par ailleurs indiscutable.
Toutes les critiques de The Revenant
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Les combats, filmées avec une rare fluidité, sont d’une lisibilité démentielle. Quant à la nature, signifiée avec un panthéisme malickien, elle est sublimée par le professionnalisme d’Emmanuel Lubezki (...) Résultat ? La splendeur est de tous les instants.
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Ce chef-d'œuvre évoque l'univers de cinéastes tels que John Boorman, David Lean ou Werner Herzog. DiCaprio et Tom Hardy sont au diapason de ce film épique exceptionnel.
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Non ce n'est pas un conte joyeux. Mais il reste certains points de Birdman : une approche simple, captivante et progressiste de la narration qui nous fascine grâce à de longs silences et une grande tristesse.
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Une épopée grandiose menée par Leonardo DiCaprio, méconnaissable et impressionnant en trappeur qui lutte pour sa survie, à travers une nature magnifiée
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Le réalisateur/coscénariste Alejandro G. Inarritu, le directeur de la photographie Emmanuel Lubezki et une grande équipe de génies des effets spéciaux ont créé un portrait viscéral et frappant de l'endurance humaine dans des conditions quasiment insupportables.
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L'interprétation de Leonardo DiCaprio est une preuve formidable de son engagement pour ce rôle.
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C'est un film long, long, long, mais dont on aimerait qu'il soit encore plus long tant il est beau, puissant, tant chaque plan est une photographie dont on admire chaque cadrage, chaque détail, chaque couleur, chaque éclat, chaque tache d'ombre.
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Le spectateur est maintenu dans un état d'angoisse quasi permanent pendant plus de deux heures trente. Avec, de rares fois, des pointes d'ironie bienvenues. (...) Aux prises avec la nature, Leonardo DiCaprio brûle l'écran.
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The Revenant n'est pas pour tout le monde - il exige plus de choses des spectateurs que la plupart des films -, mais pour ceux qui sont attirés par ce sujet, ce film sera l'un des choix les plus marquants de l'année.
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D'autant plus incroyable que le film n'a pas besoin de lunettes 3D ou de casque de réalité virtuelle pour que le public se plonge complètement dans le beau, froid et sanglant feu de l'action.
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Alejandro González Iñárritu livre un film virtuose et maladroit, sauvage et fragile, magnétique et neuneu, une oeuvre paradoxale et donc passionnante.
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Une œuvre considérable. Une expérience cinématographique comme il nous en a rarement été permis d’en voir.
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Un film à la fois élégiaque, sanglant, épuisant, d'une beauté et d'une force démesurée.
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Extrême, radical, magnifique, ce western survival est un chef-d'œuvre du genre. Attendez-vous à vous agripper à votre fauteuil devant des scènes d'anthologie comme vous n'en n'avez jamais vu.
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Visuellement, c’est fort et très beau. On est pris aux tripes.
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On savait le réalisateur deBabel et Biutiful capable d’orchestrer d’intenses émotions, il nous offre cette fois une épopée brutale et lyrique, poétique et sauvage, d’une beauté pure et fascinante.
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On savait le réalisateur deBabel et Biutiful capable d’orchestrer d’intenses émotions, il nous offre cette fois une épopée brutale et lyrique, poétique et sauvage, d’une beauté pure et fascinante.
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Le naturalisme, porté à l’extrême, servi par l’emploi judicieux d’effets numériques (l’ours n’est pas le seul miracle technologique du film) et du plan séquence, produit un effet proche de la transe, exacerbé par la partition dissonante de Ryuichi Sakamoto.
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The Revenant est à la fois épuisant et satisfaisant. Sa puissance s'attarde bien après son dernier souffle.
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Les plans-séquences brillants se succèdent au gré d’une histoire intense.
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Le film contient un bataillon de très bons acteurs qui bossent durs - mais aucun d'entre eux n'est aussi assidument engagé que Leonardo DiCaprio - et certains des plus beaux tableaux naturels que vous pourrez voir dans un film cette année.
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La mise en scène, avant tout, est impressionnante : chaque cadre, chaque image, chaque couleur est sublime, contrastes intenses, horizons rugueux, silhouettes égarées.
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C'est enivrant, même si de longues séquences séparent les différents développements de l'intrigue. Il nous rappelle John McCable (un film de Robert Altman ndlr) et les divagations impressionnistes des films de Terrence Malick tels que Les Moissons du ciel.
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Visuellement éblouissant, d’une violence brute et soudaine à l’image de ces flèches dont l’impact sur le corps humain est pour la première fois au cinéma rendu avec une précision morbide, le film d’ Alejandro G. Iñárritu ne parvient pas à unifier le fond à la forme.
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Le fil conducteur, autant que la souffrance est, plus que jamais, la performance — clé de l'oeuvre d'Iñárritu. Il y a une folie hollywoodienne, captivante en soi, dans cette succession d'épreuves inhumaines, qui sont autant de défis lancés à tous : réalisateur, techniciens, comédiens et spectateurs.
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Au bout d'un moment, The Revenant devient une galère. Ne vous y trompez pas, c'est une très belle galère.
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Je suis sorti de ce film qui se veut épique, épuisé physiquement et éreinté psychiquement (...)
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Iñárritu (...) donne à voir des scènes d’action parmi les plus spectaculaires et longues jamais filmées (...) même si l’on peut trouver son emploi du grand angle harassant (...)
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En dépit de sa démonstration permanente de savoir-faire, ceRevenant-là peut aussi se regarder d’un œil morne. Tout ça pour ça.
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(...) c'est sur l'impossibilité de représenter la vraie sauvagerie que bute le cinéaste : jamais ours numérique (celui qui lacère soigneusement DiCaprio) n'a paru plus artificiel ou plus bidon. Cet effet qui fait pschitt donne, hélas, le ton du film tout entier.
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Quelques fulgurants moments de cinéma, dont une hallucinante attaque de grizzly, mais aussi beaucoup d'esbroufe, de lourdeur pachydermique et de plans piochés, entre autres, chez Tarkovski et Jodorowsky.
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Mais la caméra, volontiers tournoyante, a beau scruter les cieux en quête d’une lueur de spiritualité, courir après la matérialité brute des éléments contraires, sonder avidement la tripaille et les tissus à vif, ce récit peuplé de visions spectrales sans relief n’accède jamais vraiment à aucun souffle, ni divin, ni romanesque.
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A force de rappeler à chaque plan l’effort que celui-ci a nécessité, THE REVENANT perd toute élégance, toute mystique, et ne devient que surlignage maladroit – jusqu’à cette explication de texte en voix off dans une des dernières scènes. Là réside sans doute toute la différence entre le virtuose et le laborieux.
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Le finale, d’un gore appuyé, achève de clouer le cercueil : autant sur le terrain du Nouveau Monde que de celui de Gravity (Lubezki, encore), Iñárritu fait étalage une fois de plus de sa lourdeur et de sa grandiloquence.