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Même condensée en trois fois 1 h 40, délestée au passage de l’un de ses livres, la tétralogie de David Peace s’en sort formidablement. D’une part en ne dégraissant pas l’ambition de l’auteur – rédiger autant un roman (très) noir qu’une chronique du déclin de l’Angleterre industrielle des années 70-80. D’autre part parce que le casting rassemble la crème des acteurs britanniques.
Toutes les critiques de The Red Riding Trilogy -1974
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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(...)Le film, a su mettre en scène la conscience morcelée des personnages, la sauvagerie sociale des 70's du Yorkshire et la violence primitive de l'époque (...)
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Les amateurs de polar tremblent encore à l'évocation du Red Riding Quartet, la tétralogie de David Peace consacrée à « l'Eventreur du Yorkshire ». Une superbe symphonie funèbre où l'écrivain chroniquait les années Thatcher, au fil des crimes d'un serial killer particulièrement sadique. Les quatre tomes ont été réduits, faute de financement, à trois films (manque 1977), mais restent fidèles à l'esprit très, très sombre, voire carrément nihiliste, des romans. Pluie et brouillard, pédophilie, corruption généralisée : bienvenue dans le Nord de l'Angleterre... La réalisation a été confiée à des cinéastes différents, charge à chacun d'apporter sa touche perso et de rassembler les pièces du monstrueux puzzle. Pour retranscrire la prose hachée et brutale de Peace, Julian Jarrold multiplie les gros plans impressionnistes au zoom : c'est lui qui s'en sort le mieux. Diffusés outre-Manche sur Channel 4, ces trois polars ultra-noirs bénéficient d'une sortie française sur grand écran. L'occasion d'apprécier encore mieux le travail (formidable) de trois chefs opérateurs
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Julian Jarrold a tourné en super-16mm, tentant de ressusciter une époque à travers le filtre du grain de la pellicule. Son épisode (1974), qui met en scène la vaine quête d'un jeune reporter (le remarquable Andrew Garfield, que l'on peut aussi voir cette semaine dans L'Imaginarium du docteur Parnassus), est à la fois rigoureusement mis en scène, acclimatant les codes du genre (le tueur en série) aux mœurs prolétaires de la région, et parfaitement monocorde, d'abord impressionnant pour devenir irritant et invraisemblable.