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Utiliser le plus beau casting de l’année pour donner un cours d’économie de 2h10 au grand public : une idée de génie. Christian Bale (en mathématicien autiste), Steve Carell (en financier indigné et survolté), Ryan Gosling (en trader sans scrupule) et Brad Pitt (repenti et moraliste), planqués sous des moumoutes, un abus d’UV et des fringues ridicules, incarnent ceux qui avaient tout anticipé et expliquent, dans leurs échanges et leurs discours, ce qu’est exactement ce "tout". Provocateur, pédago (voire démago : des inserts illustrant l’American Way of Life, entre costume-cravate trinquant au champagne et prolos devant la maison qu’ils ne pourront bientôt plus payer, rythment les discours techniques) et, surtout, animé d’une furieuse volonté d’indigner, The Big Short permet de comprendre cette foutue crise des subprimes et pourquoi chacun de nous en pâtit encore. On en ressort avec une violente envie de tout faire sauter.
Toutes les critiques de The Big Short : le casse du siècle
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Certains films renferment une ou deux scènes dont vous vous souvenez toujours en pensant au long métrage. Dans The Big Short, il y a une douzaine de séquences comme ça.
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McKay ose, en exprimant sa colère sur la crise financière de 2008, dans une tragédie burlesque qui nous donne envie de voir tous les personnages derrière les barreaux.
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Mick LaSalle, San Francisco Chronicle, 4/4 Tout simplement le film le plus implacable et divertissant de ces derniers mois.
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(...) le réalisateur américain de "Présentateur vedette : la Légende de Ron Burgundy" (2004) trousse une remarquable comédie pédagogique, adaptée du livre-enquête du journaliste Michael Lewis.
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Un vrai pari de la part de McKay, à saluer dans un Hollywood où les films "adultes" sont plus que jamais des espèces menacées.
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Le casting de superstars (Brad, Ryan, Chris et les autres) soutient cette comédie politiquement incorrecte, au style singulier et au discours complexe.
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Surprise : le film évite avec ruse la plupart de ces écueils grâce à une écriture drôle, dynamique et prenant sans arrêt le spectateur à contrepied.
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Les personnages jonglent avec les actions comme un prestidigitateur avec ses jeux de cartes. Le problème, c'est que le spectateur a parfois du mal à suivre.
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Un film drôle et dynamique qui arrive à nous divertir sans diluer les problèmes - ou la gravité - de son sujet.
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C’est dans l’entrelacs discours théorique/pop culture, propos accusateur/écosystème doré que toute la complexité de The Big Short réside vraiment, mais également sa séduisante bizarrerie, son importance, et surtout l’impression de n’avoir jamais vu un film pareil
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Une histoire vraie criminelle et une comédie loufoque, un film sur un casse et une polémique brûlante, The Big Short va confirmer votre profond cynisme à l'encontre de Wall Street tout en restaurant votre foi en Hollywood.
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Même si dans plusieurs interludes loufoques, des starlettes célèbres expliquent posément certains mécanismes financiers, les cancres en économie ne saisiront pas forcément tous les méandres de ce casse boursier. Mais peu importe puisque la farce agit tout en stigmatisant l’ignominie des spéculateurs.
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Documentée et intelligente, cette comédie dramatique, tirée d’une histoire vraie, a aussi l’art d’utiliser l’humour absurde pour faire passer les termes obscurs des banquiers.
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Adam McKay revient sur la crise des subprimes qu’il parvient à rendre lumineuse grâce à ce film vachard et brillamment interprété.
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Plus de confiance en ses qualités de metteur en scène aurait sans doute donné au film la touche de qualité qui l’aurait élevé, loin au dessus du répétitif Loup de Wall Street, en frère de sang du génial Margin Call de J.C. Chandor.
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Il y a un sens de l'outrage manifeste, et très critique, derrière toute cette entreprise, et il est impossible de ne pas admirer la bonne volonté téméraire de McKay.
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McKay aborde cette adaptation du livre de Michael Lewis avec intelligence, dynamisme et une clarté surprenante. Mais si le film est un excellent divertissement, il a également une vraie conscience.
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Chris Nashawaty, Entertainment Weekly, 3/4 McKay mérite un grand coup de chapeau pour avoir fait ce film. Et il mérite également d'être désormais pris au sérieux en tant que réalisateur car avec The Big Short, il passe de l'arrogance à la sagesse.
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Sans doute ce film – dont le tourbillon peut parfois perdre son spectateur – gagnerait à être resserré, mais ce boursouflement évoque la bulle dont il guette l’explosion.
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Voilà le parfait exemple qu'un film peut viser juste tout en restant fondamentalement frustrant.
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Cédant parfois au didactisme et au moralisme dans ses dernières minutes, The Big Short n’en reste pas moins une formidable entreprise de vulgarisation de phénomènes économiques complexes.
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Gonflé, ambitieux et mordant.
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On se laisse porter par cet ensemble volontairement foutraque. Un montage hyperactif, des images tremblantes et souvent floues, des coupes brusques et maladroites parfois en plein mouvement de caméra.
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(...) l’ennui, évidemment, c’est que deux autres films ont déjà couvert le sujet (Le Loup de Wall Street, Margin Call), et que faire rire sur un thème aussi obscur que la finance, c’est dur.
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Malgré un ton et une certaine idée du cinéma, le réalisateur deLégendes vivantes finit donc par nous livrer un film dont le manque de vision n’aura eu pour égale que l’arrogance de ses dispositifs infantilisant ; un crachat face au vent d’un système qui aurait appelé un déluge.
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Cynique et plutôt faux cul.
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Original, ce Casse du siècle ne manque pas de séduire mais nous ramène cependant en terrain connu : on se croirait, bien souvent, devant un documentaire de Michael Moore sur l'Amérique qui a produit la grande crise de 2008.
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Bavard et statique, ce récit ne parvient cependant pas à tenir en haleine comme Margin Call (2012), de J.C. Chandor, ou 99 Homes (2014), de Ramin Bahrani, qui traitaient du même sujet.
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Les choix de McKay n'arrêtent pas de se contredire. (...) Il veut à tout prix que le film soit un autre Le Loup de Wall Street et le fait qu'il ait réalisé Présentateur vedette : La Légende de Ron Burgundy et qu'il soit un activiste politique, font qu'il a trop hâte qu'on le prenne au sérieux.