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Ado, obèse, moche, Terri suscite les brimades de ses camarades. Le proviseur adjoint se prend de compassion pour lui et tente alors de l’aider à communiquer avec deux autres freaks... En dépit d’un postulat séduisant, Terri n’est ni plus ni moins qu’un énième produit formaté du cinéma indépendant US où seuls les acteurs semblent à même de briser la mollesse d’un scénario archiconvenu à la morale boy-scout. On aurait préféré voir le même film réalisé par Todd Solondz (Bienvenue dans l’âge ingrat) ou Terry Zwigoff (Ghost World).
Toutes les critiques de Terri
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Sur un sujet casse-gueule, un très joli film, tout en finesse qui parle des tourments de l'adolescence avec beaucoup de sensibilité.
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Terri pourrait être une comédie très noire, ou pourquoi pas, très mièvre (...) menée tambour battant. Mais rien n'arrive vraiment comme on l'attend dans le deuxième film d'Azazel Jacob (...) qui vise d'autant plus juste qu'il se garde de tout volonté de dialoguer trop ouvertement avec les archétype du genre. (...) Si les aventures de Terri n'ont rien d'épique, elles ont un atout maître : Terri est un garçon surprenant.
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Musique ouatée, lumière vaporeuse, rythme lymphatique : le film, à l'image de son héros éponyme, ne cesse d'hésiter entre le songe et la réalité.
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L’humour ne manque pas mais le portrait souvent trop décousu et décalé de cet ado marginal empêche une véritable empathie vis-à-vis du personnage-titre. Reste John C. Reilly, toujours aussi magistral.
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Sans verser dans l'originalité ce premier long séduit en épousant le rythme intérieur du héros (...) dont la nonchalance cache une ironie rebelle.
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Sous ses dehors usés de chronique indé estampillée Sundance, ce drôle de film neurasthénique trouve sa petite musique, traînante mais attachante qui, si elle frôle parfois l’insignifiance, y échappe par la grâce de son (anti)héros, gentil freak d’une placidité à toute épreuve.
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Si tout cela n'est guère nouveau, on marche quand même, car le réalisateur évite intelligemment l'écueil de l'empathie forcée ou de la pitié de bon aloi. Il filme son histoire à une distance raisonnable, témoin plutôt que partie prenante.
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Le réalisateur impose, peu à peu, son univers étrange, une folie douce et parfois cruelle (...) le hic, c'est l'histoire, trop mince, le scénariste lançant pas mal de pistes qui débouchent le plus souvent sur des saynètes frustrantes. Heureusement, il y a cette perle rare, ce jeune acteur, Jacob Wysocki, à la force mentale séduisante.