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Ca y est le biopic est partout. Jusqu’en Belgique d’où débarque un film sur la vie de Sœur Sourire. Qui ça ? Demandez à vos parents ou grands-parents selon votre âge d’aller fouiller dans leur grenier, ils finiront bien par en sortir un 45T de Dominique, le tube planétaire qui fit de cette nonne chantante une vendeuse de disques pouvant rivaliser avec Presley et Les Beatles. Réunis. Si le film de Coninx est intéressant, c’est qu’il fait la nique à l’histoire officielle, s’attachant aussi (surtout ?) à raconter le parcours de celle qui fut née Janine Deckers, future super star à cornette. Coninx montre comment, après avoir chanté, Sœur Sourire déchanta puisque l’Eglise la spolia de ses droits d’auteurs. Autant la première partie de Sœur Sourire est à pleurer de conventionnel, autant quand Coninx – et Cécile de France assez épatante- se met à raconter son chemin de croix, le film devient touchant et sensible, trouvant le ton juste pour tracer le portrait d’une fille qui avait le malheur d’aimer le rock et de vouloir être indépendante.
Toutes les critiques de Soeur Sourire
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Affublée de cheveux courts, de grosses godasses et d'un irrésistible enthousiasme, Cécile de France incarne avec bonheur la star éphémère.
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L'avantage de ce « biopic » belge, c'est d'avoir Cécile de France pour interprète. (...) La première heure est plaisante avec ses religieuses d'opérette et un garçon timide que l'on croirait sorti d'une chanson de Jacques Brel. Ça se gâte un peu avec la désastreuse tournée de soeur Sourire (...) Mais qu'importent les moments faibles, puisqu'à chaque instant on contemple cette comédienne qui y croit tant qu'elle nous y fait croire...
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En dépit d’une mise en scène sage et d’ellipses dans le scénario (de quoi a-t-elle vécu pendant 20 ans ?), cette biopic est surtout un tableau de la condition féminine. Les pouvoirs en place ne pardonneront pas à sœur Sourire sa quête de liberté : ignorée de l’Eglise mais pas des médias, poursuivie par le fisc (alors que ses gains sont revenus à l’ordre), rejetée par sa famille. Outre le plaisir de découvrir des comédiens belges, on admire la performance juste et touchante de Cécile de France, incarnant cette rebelle en quête de liberté.
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Cécile de France tient le rôle-titre sans faiblir. Une grande actrice pour un film pas très passionnant et bien trop long.
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Cécile de France n'esquive aucun des travers de son modèle - son égoïsme, son aveuglement - sans trouver d'autre liant que celui de la médiocrité d'un destin. Rien d'exaltant donc, avec en plus un effet secondaire fâcheux : on sort de la salle avec en tête pour plusieurs heures l'un des pires numéros de l'histoire des charts américains.