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Depuis 50 ans, la raison d’être de Bond se pose : qu’est-ce qui justifie la pérennité d’un personnage créé au milieu du siècle dernier pour consoler les Anglais de la chute de leur empire ? Aujourd’hui, l’ennemi communiste a été remplacé par un terrorisme international protéiforme. C’est pourquoi les héros de films d’espionnage (comme Jason Bourne : l’héritage, qui ressemble beaucoup à Skyfall) passent plus de temps à se poser des questions sur eux-mêmes qu’à remplir leurs missions, quand ils en ont. Comme le rappelle un membre du MI6 dans Skyfall : « on va encore nous reprocher notre inutilité, notre engagement dans une guerre perdue d’avance contre des ennemis insaisissables ».
Plutôt que d’en faire un handicap, le scénario de Skyfall utilise ces questions pour justifier les changements qui affectent la mythologie bondienne dans ce Nième reboot. La bonne nouvelle, c’est que le film est très dynamique. Et même s’il recycle à tour de bras (et pas seulement les Bond), il le fait bien. Les scènes d’action percutent, Javier Bardem, en mode Christopher Walken, restera un méchant mémorable, et la fille est très appétissante. C’est déjà pas mal. -
Dès le prologue, suivi d’un générique sublime (la chanson d’Adele est l’une des plus réussies de la saga), Sam Mendes enfonce le clou fixé par Casino Royale : la franchise, ouvertement postmoderne (les autocitations se ramassent à la pelle ; on fait du neuf avec du vieux et du vieux avec du neuf), plonge dans la psyché de Bond, orphelin triste que les services secrets britanniques ont érigé en sauveur de la nation, sans le ménager pour autant. 007 a grandi sous l’autorité de « parents » exigeants dont M (pour Mum...) n’est pas la moins autoritaire. Skyfall, qui confronte deux galopins rebelles (l’un a coupé le cordon ombilical pour sombrer dans le terrorisme), est un drame shakespearien entrecoupé de scènes d’action graphiques surexcitantes. Exit les James Bond Girls - peu présentes - et les gadgets, place à l’essentiel. Et c’est tant mieux.
Toutes les critiques de Skyfall
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Tous les ingrédient sont réunis dans le 23ème volet des aventures du plus célèbre des espions de sa majesté. Un Bond très bon, un méchant 'anthologie, des Bond Girls aguichantes... Un très "Bond" cru.
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James Bond a 50 ans et Skyfall est le 23e film officiel de la saga, le troisième avec Daniel Craig. C'est aussi sans conteste l'un des meilleurs. Stylé, malin et beaucoup plus classe que ses concurrents, Jason Bourne et consorts, ce Bond 2012 est un sacré millésime!
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Un film «hallucinant
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A déguster comme un cocktail corsé. Ceux qui ne sont pas d’habituels amateurs en apprécieront le goût nouveau, les autres se réjouiront du retour des saveurs ancestrales. Surtout la dernière gorgée !
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Le nouveau Bond nous fait encore vaciller. Le résultat final n’est pas seulement un nouveau volet réussi, il honore avant tout le tout puissant 007 dans sa cinquantième année cinématographique. Bravo !
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Un James Bond plus sombre encore, sans délaisser l'action à grand renfort d'explosion.
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Aucun film d’action ne battra jamais un monument, un classique de James Bond. Quel bonheur.
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La vraie question n’est pas « si » mais « quand » allez vous voir « Skyfall » et la réponse sera « aussi vite que possible » avant que quelqu’un ne vous raconte le scénario et ne vous gâche ce plaisir.
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(...) après la déception de Quantum of Solace, ce 23ème épisode retrouve l'esprit des meilleurs 007. Avec un méchant de compétition, incarné avec gourmandise par Javier Bardem, de l'action explosive, beaucoup d'humour et de dérision, un scénario riche et complexe; et un Daniel Craig de plus en plus Bond.
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Pour la première fois un James Bond n'a pas été confié à un simple faiseur, mais à un vrai grand réalisateur. Ca se sent et ça se voit... Fascinant, innovant, réjouissant, Skyfall comble cinquante ans d'attente. Pas un hasard s'il s'achève sur le mot "plaisir"...
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"Skyfall" est une réussite qui contient suffisamment de cinéma pour combler toutes les attentes.
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Dans Skyfall, tout va pour le mieux dans le meilleur des Bond.
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Mission réussie, pour ce volet crépusculaire où Bond règle enfin ses compte du passé. (...) Deux heures vingt d'actions décapantes, dotées d'un casting époustouflant, mené de main de maître par le réalisateur (...) Un vrai Bond qui renouvelle la série.
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Un classique instantané – riche en surprises et excellant dans tout ce qu'il entreprend – qui réinstaure la dominance de James Bond pour de nombreuses années...
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(...) des enjeux moins alambiqué que dans l'opus précédent, rendant celui-ci bien meilleur. Même si l'ensemble est un peu long, et la James Bond girls inutile, le style Sam Mendes en fait un épisode à la fois musclé et feutré, la performance de Javier Bardem en méchant est impayable, les références au mythe Bond abondent, la modernité cohabite avec la légende, et "Skyfall" nous emballe.
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Skyfall réunit l'innovation caracolante des films d'action d'aujourd'hui au vieux suspenses d'espionnage du cinéma anglais des années 1960. Cet adroit mélange culmine dans un final époustouflant qui revient aux sources du mythe. (...) Une réussite.
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Ce qui est sûr, c'est que Skyfall est du véritable pain béni pour son public et pour la critique (nous compris) qui n'auront pas fini de le voir et de le revoir pour en débattre.
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Bien shooté et ne manquant pas d’humour, le film est pop voir méta par les références amusantes et intelligentes à sa propre saga. Skyfall est bon, très bon.
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par La rédaction de Public
Plus que jamais la saga 007nous balade sur de fausses pistes et nous fait douter de tout et de tout le monde. On notera au passage, et non sans plaisir, l'arrivée d'une petite Française Bérénice Marlohe, et, surtout, du charmant Ben Whishaw dans le rôle du nouveau Q. Un bon cru à déguster sans modération.
Stupéfiant (...) un scénario détonnant !
Skyfall fait la part belle à une intrigue plus dense et plus ancrée dans son temps (...) Sans être exempt de défauts, le résultat est plutôt convaincant.
Avec Skyfall, Sam Mendes revient aux fondamentaux de 007 et y ajoute une pointe de nostalgie. Un excellent cru.
Tout ce que vous attendiez d’un James Bond du 21ème siècle: cool mais pas laxiste, respectueux de la tradition 007 mais plus moderne, crédible pour la partie sensation forte mais en même temps très réfléchi sur le portrait et la complexité des personnages, sans oublier la touche d’humour qui agrémente le tout.
Des scènes d'action à couper le souffle, des plans d'une beauté stupéfiante, une vraie profondeur dramatique et la petite touche de "fun" réclamée à corps et à cris. Et surtout un VRAI méchant.
Action en cascade (correctement réglée par un Sam Mendes qu’on n’attendait pas à ce niveau), dérision et remise en cause – gentillette – du mythe : complet mais jamais étouffe-chrétien, ce James Bond du cinquantenaire exécute brillamment sa mission.
Pour sa troisième apparition dans le rôle, Daniel Craig confirme qu'un Bond ne eut définitivement plus se faire sans lui. Le cinéaste Sam Mendes n'a pas pris le mythe 007 par dessus la jambe, respectant l'imposant cahier des charges établi par les producteurs autours de trois totem bondiens : violence, sexe et humour (...)
Skyfall est à la fois un parenthèse de la saga, un dernier hommage à la mythologie et l'occasion de remettre les compteurs à zéro. (...) Le film gagne en intensité dramatique ce qu'il perd en action et sait jouer des clins d'oeil à la série pour ne pas totalement rendre le fan furibard. Daniel Craig, lui, est impeccable. C'est définitivement le meilleur James.
Sam Mendes livre indéniablement le plus étrange des James Bond, un segment à la fois de conclusion et de renouveau, que l’on peut aussi prendre comme celui d’une transition, en tout cas une résurrection infiniment plus intelligente que celle de The Amazing Spider-man, produit également par Sony Pictures. Le final écossais aux portes d’un fantastique crépusculaire accentue le sentiment d’étrangeté. Une fin envoûtante après un démarrage désappointant. Ce Bond commémoratif ne laissera pas indifférent !
Retour aux classiques, dépouillés jusqu'à l'os, comme le jeu de Daniel Craig pour ce 23ème James Bond : course-poursuite à Istanbul, retour de l'Aston Martin, recours à une James Bond Girl française et come-back du personnage de Q... Mais tout est subtilement décalé.
chez Mendes, le retour aux affaires de Bond a aussi quelque chose de crépusculaire, et la fin, loin des cascades spectaculaires auquel le genre nous a habitués, mêle tragédie quasi-familiale et chant funèbre. Pour ses cinquante ans à l’écran, Bond a un pied dans la tombe. Il ne faudrait pourtant pas l’enterrer trop vite : même sur une jambe, James laisse encore pas mal de monde très loin derrière.
Sam Mendes a compris qu'il était illusoire de vouloir concurrencer les "Jason Bourne" sur le terrain de l'action speedée (...) Opter pour un découpage à l'ancienne (...) a du bon.
Skyfall la traite avec un grand sérieux, parfois plombé (et hop, un poème de Tennyson). Sam Mendes, plus habitué aux sujets psychologisants (American Beauty, Les Noces rebelles) qu’aux blockbusters, mène le cortège et s’acquitte assez bien des passages obligés (poursuites, décors dantesques), plus bondiens que jasonbournesques. (...) Mission accomplie pour l’acteur, impeccable comme toujours en fauve intense, blessé et maso, mais cette fois plus enclin à l’humour.
Sam Mendes réussit à y imprimer sa marque en en faisant un divertissement intelligent et palpitant, visuellement splendide et non dénué d’humour.
‘Skyfall’, épisode à la fois audacieux et soucieux de l'aura de son personnage principal. D’ailleurs, c’est un peu tout le charme de 007 : un équilibre, entretenu à travers le temps, entre tradition et modernité, auquel le réalisateur Sam Mendes apporte ici sa touche personnelle et un regard élégant, sombre et pinçant.
Mission à moitié accomplie pour Sam Mendes avec cet opus donc l'intrigue minimaliste tranche avec les habituels complots internationaux à tiroirs.
Si on se doit de reconnaître que la série renoue avec un humour qu’elle semblait avoir perdu de vue depuis Pierce Brosnan, et si Daniel Craig s’est un peu assoupli, le film s’égare dans les dédales freudiens de l’enfance de l’agent du MI6, sans parler de l’interminable scène finale autour de son manoir ancestral en Écosse : ça patine dans la semoule. Les poursuites sont correctes (en particulier dans le métro londonien), mais ordinaires par rapport au moindre Jason Bourne. Seul aspect vraiment réjouissant : la piquante autodérision du film à l’égard de ses propres clichés.
(...) la confiture ne prend jamais. Sans doute parce que Daniel Craig à l'air d'errer tristement dans un film de Judi Dench et parce qu'il est clair, en tout état de cause, que ladite M manque un poil de sex appeal dans le registre James Bond girl.
Skyfall, film au titre magnétique, filmé et monté sans style par Sam Mendes
Skyfall ne fait qu'illustrer le drame de ces sujets-dissert' pour politologues en herbe, dont l'industrie use et abuse pour avoir l'air de raccorder à l'époque : à trop faire dans l'invisible contemporain (hacker geek, hacker djihadiste, virus biologique, virus 2.0…), les démons de Hollywood sont devenus totalement ectoplasmiques.