-
La première image de Revanche, un plan d’eau brouillé par la chute d’un objet, annonce une situation sombre et dure. C’est
le match aller. Plus tard, la même image prend une signification totalement différente mais tout aussi dramatique. C’est le match
retour ou la revanche. Leur juxtaposition témoigne de la capacité du cinéaste autrichien Götz Spielmann à résumer de façon simple des choses compliquées. Dans l’espoir de sortir de leur condition, une prostituée sans papiers et son ami, employé dans le même bordel, organisent un hold-up qui leur fait croiser la route d’un flic et de sa femme. La suite donne lieu à une passionnante étude de cas sur les thèmes de la culpabilité, de la rédemption et du pardon. Le tout est montré en images denses et crues et complété par des dialogues qui en disent beaucoup avec un minimum de mots. Très fort.
Toutes les critiques de Revanche
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
En dépit de quelques défauts évidents (...), Revanche retient l'intérêt par la solidité de sa mise en scène et le comportement implacable des personnages. (...) Inexorablement, le spectateur est aspiré par le trajet des personnages qui, fatalement, sont liés les uns aux autres, détenteurs chacun d'un secret qui les maintient l'un et l'autre dans un silence complice.
-
Le « quartier rouge », lieu emblématique de la prostitution à Vienne, est sinistre. Mais on peut trouver pire : un film qui s'y déroule. (...) Le réalisateur autrichien Götz Spielmann filme frontalement l'exploitation du sexe, mais avec une insistance voyeuriste qui se rapproche trop souvent de la complaisance.