Toutes les critiques de Nuages épars

Les critiques de Première

  1. Première
    par Christophe Narbonne

    On ne remerciera jamais assez le distributeur Les Acacias de nous faire découvrir des Naruse inédits. Quelques mois après l’admirable Quand une femme monte l’escalier, voici Nuages épars, son dernier film (tourné en 1967), où le maître japonais raconte l’histoire d’amour interdite entre une veuve et le chauffard responsable –mais pas coupable- de la mort de son mari. Comme à son habitude, Naruse traite de la place de la femme dans la société japonaise, régie par des codes patriarcaux stricts que ses films dénoncent à plans feutrés et à mots couverts. Dans une dernière séquence de toute beauté, Naruse montre que ses personnages sont finalement moins prisonniers des interdits moraux que de leurs propres névroses. On pense beaucoup à Douglas Sirk, le maniérisme en moins.