-
Voilà une vingtaine d’années, Noémie Lenoir a réalisé un court métrage, Calling Julia Roberts, mettant en scène une jeune fille cherchant par tous les moyens à faire passer le scénario qu’elle a écrit à la star américaine, avant de partir elle- même, une fois le film terminé, pour New- York tenter de lui remettre en mains propres. Vingt ans plus tard, cet épisode lui a inspiré la colonne vertébrale de ce feel good movie bourré de charme mais qui, au lieu de mettre en avant ses péripéties pour parvenir à approcher la star et de jouer avec les films et les rôles de Julia Roberts, bifurque dans la – forcément plus banale – chronique d’une relation entre une adolescente rêvant d’intégrer une prestigieuse école de cinéma à Manhattan et sa mère surprotectrice. Et Mon héroïne – qui aurait gagné à être resserré d’un bon quart d’heure – peine à trouver sa singularité sur cette thématique- là malgré un casting impeccable, en tête duquel Chloé Jouannet, Pascale Arbillot et surtout Louise Coldefy qui, dans le rôle de la tante excentrique, fait souffler un vent d’espièglerie dans un ensemble bien sage.