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Après la parenthèse While We’re Young (2015), Noah Baumbach retrouve Greta Gerwig, sa muse et la coscénariste de Frances Ha. L’idée, ici, est d’orchestrer une fable mélancolique sur la fin des rêves de jeunesse, doublée d’une comédie zinzin à la David O. Russell – scènes d’hystérie collective, trouées musicales euphorisantes. Moins "accrocheur" que Frances Ha, Mistress America a pour lui de mettre en sourdine les obsessions Nouvelle Vague un peu ringardes de son auteur et de tenter vaillamment l’exercice, toujours casse-gueule, de la screwball comedy modernisée. Ça va vite, très vite, Lola Kirke est une révélation et Greta Gerwig est plus spectaculaire et irritante que jamais. C’est un compliment.
Toutes les critiques de Mistress America
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Il y a un trait de méchanceté dans ce cocktail, mais il est presque tout à fait masqué par le charme infini que Greta Gerwig prête à son personnage et par contagion à tout le film.
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En maintenant jusqu’au bout cet équilibre délicat entre spontanéité grisante et mélancolie diffuse, le film s’autorise une réelle liberté de ton, certes modeste, mais suffisamment rare pour être saluée à l’heure du formatage scénaristique auquel Baumbach s’est volontiers plié par le passé.
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Les dialogues constituent le point fort de cette nouvelle collaboration, sur fond de rupture de rythme permanent, entre clashs explosifs et moments introspectifs où la certitude de mal vivre affleure.
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Si Mistress America n’est pas le meilleur film de son auteur, cet éloge de l’inachevé porte en lui une énergie poétique qu’il ne faudrait pas sous-estimer.
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Baumbach filme ces deux filles avec une mélancolie joyeuse. (..) La musique originale de Dean Wareham et Britta Phillips, teintée de new wave et de synth pop, fait le reste.
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Le film tourne autour de la relation entre les deux jeunes femmes, hilarante dans plusieurs séquences. Il a des airs de Woody Allen, avec un ton plus tranchant.
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Mistress America s’apparente à la volubilité et aux décors des films de Woody Allen. Dans sa seconde partie, le long-métrage embrasse le burlesque, animé par l’énergie de Greta Gerwig.
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Entre délires festifs et huis clos un brin théâtral, les duettistes livrent une partition sur la famille, la trahison et la Grosse Pomme.
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Raconté vite et bien, Mistress America est simplement irrésistible.
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Le moteur de ce film très drôle est l’effet de miroir entre une Brooke survoltée et épuisante (la Mistress America du titre) et la vampire littéraire feutrée Tracy, pour qui sa future belle-sœur est forcément un sujet de roman.
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La forme aussi souffre d'une baisse d'inspiration : rien de comparable au noir et blanc gracieux et cinéphile de Frances Ha... Il faut maintenant souhaiter au duo Baumbach-Gerwig la même chose qu'à leur irrégulière héroïne : un nouveau départ.
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Tout ici rappelle le maître du genre (Woody Allen) mais jamais ne l’égale. En cause, un manque de recul et de second degré, des personnages trop caricaturaux pour être attachants et des dialogues trop téléphonés pour être vraiment piquants.
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Si les prémices new-yorkaises de cette comédie sont délicieuses, le film, hélas, perd ses plumes et pas mal de son rythme, en se délocalisant dans le Connecticut, malgré le charme et l’abattage screwball de Gerwig.
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Si Mistress America se perd, hélas, dans un huis clos vaudevillesque moins convaincant en deuxième partie, la performance de ses actrices n’en fait pas qu’une sympathique satire new-yorkaise. Mais un film touffu où se racontent les peurs d’une génération.
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Mistress America est un hommage à peine déguisé à Woody Allen et aux comédies screwball des années 40 (...) mais Greta Gerwig n’est pas Katharine Hepburn, et l’ingénuité requise pour tomber sous son charme de perroquet échevelé est un truc qui semble difficilement atteignable passé l’âge de 15 ans.
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Entravée par les longueurs et les bavardages existentiels, cette comédie manque de générosité, se regarde un peu trop le nombril et devient quasi du théâtre filmé dans sa deuxième partie.