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(...) Même après avoir affirmé la faiblesse et la réalité de son héros, comment redescendre après avoir fait des galipettes dans l'Olympe ? On ne peut pas. Ou alors on doit continuer, de plus en plus fort, de plus en plus loin et c'est comme ça que commence directement "Mission : Impossible : Rogue Nation". Par la déjà fameuse cascade en avion, avec Tom accroché pour de bon à la carlingue d'un Airbus A400M Atlas en plein décollage. Envoyez le générique. "Rogue Nation" vient de décoller en mettant d'emblée le curseur très, très haut. Mais en ouvrant très fort avec sa scène la plus attendue, à la différence de "Protocole fantôme", "Rogue Nation" économise en fait ses cartouches. Le film enquillera ensuite une série de morceaux de bravoure intelligemment placés, rythmés comme une respiration, mettant au tapis sans peine les derniers James Bond (qui font d'ailleurs le pari de l'introspection depuis "Casino Royale"). (...) Le film s'achève avec une scène de thriller sèche et tendue, qui ne joue pas le spectaculaire mais l'efficacité pure. Et on se rend compte que le film synthétise la volonté de ses deux maîtres : Cruise acteur-producteur pour les cascades folles et McQuarrie pour le thriller post-moderne (l'opéra convoque Hitchcock de "L'Homme qui en savait trop", et le fight final au couteau vient de son "Jack Reacher"). Et le Cruise show est véritablement, totalement spectaculaire. (...) "Rogue Nation" reste dans le cahier des charges de la saga en se déroulant dans l'utopie post-Guerre froide de l'espionnage (très) high-tech, et en mettant en danger la team IMF dès le départ. C'est bien ce que raconte la série depuis le premier film signé De Palma il y a vingt ans : pas de méchant oligarque russe, pas de terroristes barbus le Coran à la main, non, seulement des traîtres, des ennemis de l'intérieur et de la paranoïa - les ombres portées des guerres de services des "monstres froids" étatiques. On va voir ce film d'action quasi parfait dans le même but qu'on allait voir les films de Douglas Fairbanks, Buster Keaton, plus tard Jackie Chan, héros des actioners primitifs où la star promettait de mettre en jeu son propre corps. Mais en creux se dessine une inquiétude : que pourra faire de plus Cruise dans "Mission : Impossible 6" ? (...) Derrière son aspect spectaculaire, "Rogue Nation" -soyons pompeux et reprenons la belle expression de Jean-Louis Backès pour résumer le mouvement de L'Iliade- "glisse doucement vers l'abîme". Enfin, pas vraiment doucement, mais plutôt tous moteurs hurlant.
Toutes les critiques de Mission : Impossible, Rogue Nation
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Que McQuarrie et le très bon score de Joe Kraemer usent à répétition du "Turandot" de Puccini n’a rien d’un hasard : "Rogue Nation" vibre d’une certaine cruauté et de la tragédie insoluble que représente l’héroïsme romantique d’Ethan Hunt.
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Le secret de la recette: un script sans temps mort, des scènes d'action fluides, une interprétation parfaite, le respect de la série télé (personnages trouvant des "solutions intelligentes devant des problèmes épineux"), l'humour, et un méchant charismatique.
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Mieux construit, écrit, réalisé et interprété que les précédents films, "Mission : Impossible - Rogue Nation" réussit à ramener la franchise dans le giron de la série originelle.
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Les dilemmes des protagonistes sont plutôt extrêmes, les surprises sont de toutes les tailles, et le professionnalisme ultra-fluide affiché par l'équipe technique donnent la sensation qu'on est entre de bonnes mains. Un sentiment qui finit par être légitime.
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Les ingrédients ont beau être familiers, ils ne sentent pas le réchauffé, car ils sont apprêtés avec originalité et intelligence, et sont au service d'une intrigue à tiroirs solide, pas artificiellement compliquée, excitante, présentant un chouette dosage d'action et d'humour.
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Avec "Rogue Nation", le cinquième volet, "Mission: Impossible" est repartie sur d’excellents rails. En grande partie grâce à un changement d’approche: si les indispensables cascades et morceaux de bravoure ne font pas défaut, la tension l’emporte sur le grand spectacle.
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Christopher McQuarrie orchestre ces retrouvailles explosives avec humour sur un scénario aussi tortueux que les méandres du cerveau de Solomon Lane. Sans être forcément le meilleur de la franchise, "Rogue Nation" tient son rang.
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"Rogue Nation" est à peu près comme tous les autres "Mission Impossible" : c'est une immense machine que McQuarrie, après l'avoir bricolée et huilée, a remis en marche et fait ronronner.
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(...) des séquences d'action pied au plancher qui en mettent plein la vue. Dans ce domaine, la mission est accomplie haut la main.
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Vous pouvez parler des incohérences pendant votre trajet du retour. Pendant le film, vous prenez trop de plaisir à vous faire manipuler par des experts.
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Dans son siège, le spectateur sourit, trépigne, tremble. Jubile. Sans doute parce qu’on ressent le plaisir de la star et de ses partenaires à concevoir un type de divertissement qui n’a pas (trop) besoin d’effets spéciaux numériques pour convaincre.
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A 53 ans, Tom Cruise continue à tout donner pour ce genre de films, et dans ce dernier opus, c'est plus qu'assez.
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La cascade n’a jamais autant bien porté son nom que dans "Mission Impossible : Rogue Nation".(...) Mourir ? Rien à fiche, objectif sauvetage du monde pour Ethan. En bref : YOLO.
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Tom Cruise a joué Ethan Hunt tellement de fois qu'on comprendrait s'il prenait les choses sans se casser la tête. Mais une des satisfactions de "Mission : Impossible - Rogue Nation" c'est qu'il ne le fait pas.
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Le juste équilibre apporté par le mélange des cascades et de l’humour permet d’enrichir un récit qui a tout pour vous ravir.
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En 5 films, Tom Cruise a perfectionné la formule M:I - une simple histoire d'espionnage, une comédie passable centrée sur les personnages et des scènes d'action extrêmement longues et remarquablement nourries.
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Même si Tom Cruise domine "Rogue Nation", c'est sa partenaire, Rebecca Ferguson, qui apparaît comme la vraie, et plus marquante, révélation du film.
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"Rogue Nation" tourne à plein régime lorsqu’il s’en remet au strict langage de la mise en scène et à la gestique de ses acteurs, dans une succession de morceaux de bravoures qui s’enchaînent comme autant de numéros de prestidigitation.
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"Rogue Nation" n'est peut-être pas le meilleur "M:I", le plus tendu ou même le plus logique et cohérent, mais il devrait y avoir plus de longs-métrages comme celui-ci : un spectacle superbe et constamment palpitant.
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Composé comme un jeu d'échec grandeur nature, ce dernier opus est peut-être le plus complexe et le plus imaginatif de la série.
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Des courses de voitures, de motos, des séquences de combats enlevantes, des moments de tension fort bien orchestrés, une esthétique nerveuse et survoltée, des acteurs compétents, une histoire brillamment développée et une mission impossible dont on s'est acquittée, voilà ce qu'est Rogue Nation.
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On prend un grand plaisir à retrouver Tom Cruise, qui porte la licence sur ses seules épaules, qui ne semblent pas prêtes de flancher.
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En menant avec nervosité cette énorme production, en lui donnant aussi du style, Christopher McQuarrie réussit à être celui qui aura été le plus fidèle à la série, tout en lui apportant, mieux que jamais, une mise en scène cinématographique.
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Le scénario est peu original et les fans de la série sont familiers des instants où il suffit d’ôter son masque pour permettre le retournement de situation. En revanche, l’intérêt réside dans les différentes stratégies mises en place par la fine équipe pour sauver le monde ou leurs peaux.
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Tom Cruise nous avait promis le précédent "Mission: Impossible" comme un passage de flambeau à la jeunesse, un hymne au travail d’équipe pour adoucir l’ego-trip de la franchise. Mais le naturel du “Tom Cruise movie”, au service de sa star/producteur, revient au galop. Et on l’aime pour ça.
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Il est temps, si l’on veut éviter que l’épisode suivant ne soit prétexte à une excellente sieste, de prendre le risque de confier la "mission impossible" à quelqu’un qui inspire moins confiance.
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Si ce nouvel épisode remplit sa mission, il reste toutefois trop classique.
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Avec ses virevoltantes scènes d’action, le cinquième volet de la franchise, moins auteuriste, entérine Tom Cruise en archétype insurpassable du mâle hollywoodien.
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"Mission : Impossible - Rogue Nation" n'a pas le lyrisme absurde du remarquable "Mission : Impossible - Protocole Fantôme" de Brad Bird. Mais c'est quand même un bon film.
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"Rogue Nation" ne laisse pas le temps au charme d’agir, son action rebondit sans cesse, saute d’un continent à un autre, oublie la cohérence des enjeux pour mieux impressionner la rétine.
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Ce nouvel opus offre une intrigue un peu plus complexe et joue à fond la carte de l’humour grâce au désopilant Simon Pegg, prenant ainsi le contre-pied des sombres James Bond et Jason Bourne.
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Pendant environ 90 minutes, "Rogue Nation" est grandement palpitant. Mais dans la dernière demi-heure, McQuarrie fait une erreur essentielle : il commence à prendre au sérieux cette ineptie plaisante.
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Le film n'est pas le meilleur des cinq, mais il trouve dans sa légèreté intrinsèque une sorte de fluidité cartoonesque qui en fait un spectacle estival parfaitement décent.
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Un film pour les fans de la première heure, sans grand intérêt pour les autres.