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C’est l’histoire classique des deux élèves ostracisés qui s’allient pour lutter contre l’adversité. Microbe est un doux rêveur passionné de dessin ; Gasoil, un enfant déterminé et bricoleur. Ensemble, ils vont fabriquer une voiture-maison et prendre la route... On connaît la faculté de Michel Gondry à imaginer des univers inventifs et zinzins où le trouble naît de l’impossibilité pour les protagonistes de s’adapter au monde réel. C’est encore le cas ici, à la différence près que le réalisateur ne noie pas ses effets dramatiques et comiques dans les gadgets. À l’exception de la voiture-maison, prétexte à de jolis moments de cinéma (comme le sont les objets chez Jacques Tati), "Microbe et Gasoil" carbure à l’émotion pure.
Toutes les critiques de Microbe et Gasoil
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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"Microbe et Gasoil" tient la route grâce à la sensibilité désarmante de son réalisateur qui tient ici sa revanche sur sa jeunesse. Ponctué de répliques accrocheuses, ce long métrage possède le charme désuet des premiers films.
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Gondry réussit à son tour un teen-movie qui lui ressemble, plus pop que punk (dont il se fout de la gueule drolatiquement à travers le grand frère borné de Microbe) : mélancomique, bricoludique, modestement inventif et joueusement frondeur.
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Un réalisateur dont on retrouve ici la patte, le savoir-faire et les marques de fabrique : un décalage certain s’exprimant dans le langage châtier de ses ados de 2015, un goût du système D, de l’humour, de la tendresse et un doux parfum de nostalgie. Le tout dans un petit film modeste et personnel.
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(...) un film personnel, sensible et drôle sur l’amitié, tourné volontairement dans la simplicité et sans trucage.
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Tendre et bienveillant vis-à-vis de ses héros, Gondry s’offre une parenthèse enchantée et prouve qu’aimer raconter des histoires candides ne nécessite pas de grands effets ou de gros budgets.
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Road movie carburant à l’aventure et à l’amitié, "Microbe et Gasoil" est un hymne aux inadaptés des cours de récré, entre "Les Goonies" et "Stand by Me."
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Une belle occasion également à travers cette chronique de jeunesse, ces 400 coups bricolés virant au road movie, de retrouver un Michel Gondry malin et ingénieux comme on l’aime.
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Si les détracteurs du cinéaste lui reprochent souvent cette propension à user du gadget, du collage et autres effets rudimentaires, la poésie de ce "Microbe et Gasoil" se fond dans un réel à peine retouché.
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Au fil de conversations savoureuses et de péripéties initiatiques, la tendresse du cinéaste pour cet âge où l'on s'invente avec les moyens du bord est palpable. Et contagieuse.
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Soutenu par ses jeunes acteurs qui rendent merveilleusement justice à son intention, il rend l’hommage le plus émouvant à cet ami perdu de vue, resté dans l’ombre, sans lequel, suggère-t-il, il ne serait peut-être pas devenu qui il est.
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(...) beaucoup d'esprit et de sensibilité.
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"Microbe et Gasoil" épouse la dynamique du buddy-movie dans la pure tradition du film ado sensible et aventurier, dont Gondry a dit avoir revu le fleuron que reste "Diabolo menthe" de Diane Kurys. Un écrin fragile de plénitude lo-fi qui sied davantage à la vivacité d’esprit et l’acuité qui sont les siennes dans ses meilleurs jours.
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(...) fiction tendre, farfelue et autobiographique autour de deux copains et de la voiture-maison qu’ils construisent pour partir en vacances.
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Drôle, délicat et inattendu, le nouveau Michel Gondry est assurément un des films de l'été. Parfois bancal mais diablement attachant.
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C’est toute l’habilité de Gondry : avoir su brouiller les pistes entre réalisme et fantasme, sans jamais perdre le fil de son récit. Il signe l’un de ses films les plus personnels.
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Au-delà du film personnel qui n’intéresserait que son auteur, "Microbe et Gasoil" est drôle dans ses dialogues, ses personnages décalés, ses situations du quotidien, qui ne sont pas forcément comiques, mais qui, vues par la caméra amusée du cinéaste, reluisent d’un charme certain.
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Nourri des souvenirs d’enfance, le film se regarde comme une sympathique fable aux références contemporaines assez floues : le téléphone portable existe, mais le scénario s’en débarrasse assez vite.