Toutes les critiques de Maria

Les critiques de Première

  1. Première
    par Thierry Chèze

    En adaptant le livre de Vanessa Schneider, Jessica Palud s’empare du destin fracassé de Maria Schneider, longtemps uniquement réduite au Dernier tango à Paris de Bertolucci (dont Palud fut… l’assistante sur The Dreamers) et sa scène du beurre, devenue irregardable. Certains regretteront le côté un peu scolaire de l’ensemble mais l’essentiel est ailleurs. Dans la manière dont Palud s’empare de cette histoire, dans son désir de faire entendre sur grand écran la parole d’une jeune femme qui a exprimé sur le moment sa douleur, sa rage sur les humiliations subies sans être entendue. En mettant des mots sur des maux Maria ne raconte pas une victime mais célèbre une résistante tombée sur le front de l’indifférence. Et Anamaria Vartolomei épouse ce parti pris par une composition où finesse, intensité et lâcher prise ne font qu’un. Une actrice incandescente qui redonne une part de ce mystère qu’on avait volé à Maria Schneider de son vivant