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Après le remake de La colline a des yeux (2006) et le Piranha revisité (2011), Alexandre Aja et Grégory Levasseur s’attaquent cette fois à la relecture de Maniac (William Lustig, 1980), où Elijah Wood joue le tueur en série – choix culotté – et où la mise en scène épouse son point de vue, selon le principe de la caméra subjective. Évidemment, cette nouvelle version n’échappe pas au jeu des comparaisons avec l’original, qui baignait dans un contexte new-yorkais vraiment glauque. En transposant l’action à Los Angeles, Khalfoun n’exploite pas toujours à fond le potentiel paranoïaque de la Cité des Anges. De même, le fluet Elijah Wood n’éclipse jamais le massif Joe Spinell qui réussissait à être humain et monstrueux à la fois. Mais si elle repose sur quelques ressorts éculés (le trauma oedipien du tueur), cette série B, transcendée par la BO hantée de Rob et qui s’ouvre sur une séquence gore sidérante, ne manque ni de style ni d’audace
Toutes les critiques de Maniac
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Tourner ce film en caméra subjective offre un climat étouffant à souhait en projetant le spectateur dans cet esprit malade. La mise en scène au cordeau et la BO offrent un sommet de l'effroi.
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par Yann Lebecque
Le scénario, habile, corrige (...) les petits défauts du film culte de Lustig, mais il fallait encore que la mise en image se révèle à la hauteur du pari. C'est chose faite. (...) On ressort du film avec la nausée, mais persuadé d'avoir vu le chef d'oeuvre du genre.
Un des meilleurs films d’horreur de la décennie. Ce film aura le même impact sur le fait de rentrer seul chez soi qu’a eu « les dents de la mer » avec la plage
Une relecture maligne de l’original avec toujours la présence des scènes chocs qui ont fait la renommée du film de Lustig. Elijah Wood étonne en remplaçant de Joe Spinell.
Intense, captivant et suffisamment cradingue pour dépasser le cadre du caprice de producteur, "Maniac" se pose non pas comme un remplaçant, mais comme un complément organique du film de 1980.
Un fétichiste du scalp aux yeux d'ange (Elijah Wood, pour son grand retour) traque les jeunes femmes éméchées dans les rues désertes de L.A. Convenu, mais stylé.
Une sorte de "Drive" du film de serial killer, dans lequel le spectateur, pris au piège d'une psyché malade, n'a d'autre choix que de suivre l'anti-héros dans sa virée meurtrière. (...) Maniac n'en demeure pas moins une belle surprise à la croisées d'Enter The Void et d'un épisode de Dexter.
Des idées de scénario judicieuses mêlées à des moments de souffrance, de douleur et d’horreur
Une scène d’ouverture sur un meurtre atroce qui fera saliver les fans de film d’horreur. Ame sensible s’abstenir.
Malgré son physique frêle, Elijah Wood est convaincant en psychopathe. La musique électro eighties, dans la lignée de celle de Drive (Nicolas Winding Refn), colle à l’univers sordide de ce Maniac jubilatoire de radicalité.
Remake un peu vain du film capillo-scalpé de Lustig, Maniac se porte quand même mieux entre les mains de Franck Khalfoun que dans la bouche d’Irene Cara.
Si le film de Franck Khalfoun est d'honnête facture, il se perd dans la recherche d'une causalité un peu bêtement psychologique.
Ce remake (...) est plus sophistiqué que l'original, mais il perpétue efficacement l'hyperréalisme malsain que le prototype.
Miam miam et brrrrrr à la fois, cette production d'Alexandre Aja est à réserver aux âmes bien trempées.
Maniac est le remake d'un classique du genre. L'originalité provient du fait que le point de vue offert au spectateur est toujours celui du tueur, qu'on aperçoit seulement dans des reflets. Pour amateur de sensations fortes.
Voici un film violent jusqu'à l'ignoble. Mais sa plongée dans la folie pure procure un malaise dont la radicalité mérite d'être considéré.
Le savoir-faire est là et l’histoire de Franck, un jeune timide qui scalpe les jeunes filles, est un film d’horreur bien aiguisé, tordu à souhait et sanglant au possible. Pour autant, « Maniac » n’a rien de révolutionnaire et l’habillage d’époque reste superficiel.
L’idée, assez forte, se révèle pourtant vite une impasse : en sacrifiant le suspense au profit de son dispositif, ce Maniac s’en remet à des artifices de mise en scène et aux exploits d’un scénario gonflé d’indices psychologiques très dispensables.
Mais, si les frissons sont garantis, la psychologie ras des pâquerettes l’est aussi !
Pas le remake le plus pertinent de l’année. Mais pas le plus honteux non plus.
Franck Khalfoun et Alexandre Aja tentent de donner une plus-value à un banal remake. Il en résulte une expérience singulière, mais un peu vaine.
Cette série B n'arrive pas à la hauteur de l'original.
Un film parfaitement obscène dans le genre film d’horreur : des massacres, des victimes scalpées avec une approche un peu hautaine
Encore une fois, le choix de l’immersion s’avère payant, tant la fascination de Franck prend le pas sur l’horreur qu’on devrait légitimement ressentir face à ce spectacle en putréfaction. Mais malheureusement, le métrage s’éloigne peu à peu de la folie de Franck (le moteur narratif et esthétique majeur de l’original) pour s’enliser dans une idylle peu crédible, jusqu’à un final burlesque et scénaristiquement bâclé.
Remake du film éponyme de William Lustig (1980) inspiré d’histoires vraies, Maniac perd en cours de route les charmes de l’ambiance crasseuse des films de série Z qui justifie leur style sadique et gore. D’un New-York anxiogène des années 80 entre grandeur et étroitesse angoissante, à un Los Angeles lisse et sur-codifié, le film perd son âme.
Tourné juste après le Maniac originel de William Lustig (...) cet avorton moderne ne parvient pas à le tutoyer tant la mise en scène, le scénario et l'interprétation sont d'une platitude affligeante.