-
Librement inspirée d’une nouvelle d’Albert Camus, cette histoire qui se déroule au début de la guerre civile prend volontairement des allures de western. Avec ses cavaliers bravant la poussière, ses fusillades sur fond de nature rocailleuse, ses questionnements sur le bien-fondé de la loi et ses territoires à reconquérir, le deuxième long métrage de David Oelhoffen investit en effet des codes bien identifiés pour dépeindre des personnages en sursis s’efforçant d’échapper à un conflit armé. Niché au coeur de majestueuses montagnes, le long métrage dépasse la simple illustration historique grâce à son duo d’acteurs. Face à un Reda Kateb impeccable en taiseux fataliste, Viggo Mortensen retrouve brillamment sa figure de sage charismatique, portant haut ses valeurs d’universalité et de fraternité, en incarnant un Français d'origine étrangère bientôt sommé de faire des choix cruciaux.
Toutes les critiques de Loin des hommes
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
La mise en scène épique et sèche sert magnifiquement l'interprétation de Viggo Mortensen et Reda Kateb.
-
Austère mais profond, alternant le contemplatif et l’action, "Loin des hommes" nous rapproche indéniablement de l’humain…
-
Un portrait croisé de deux hommes qui symbolisent à eux seuls toute la complexité du conflit en Algérie servi magistralement par Viggo Mortensen et Reda Kateb.
-
Sans qu'ils s'en rendent vraiment compte, les idéalistes généreux, les héritiers du siècle des Lumières, se sont mués en oppresseurs. En tyrans à dégager d'urgence. C'est cette désillusion, cette lucidité triste qui enveloppe cette fresque lyrique d'une sourde et entêtante mélancolie.
-
Une épopée à la minéralité de western, inspiré librement d’une nouvelle d’Albert Camus, "l’Hôte".
-
"Loin des hommes" s’impose moins comme un décalque de codes familiers que comme une honnête fable d’étrangers et d’étrangeté des attitudes face au monde.
-
Une action soutenue et rythmée, doublée d'une intensité dramatique et psychologique fortes. Un récit puissant, servi par des acteurs de premier ordre et impliqués, à la cinématographie inventive.
-
Sur le terrain toujours hasardeux du sujet algérien, Loin des hommes s’affiche comme une proposition intelligente et élégante, dont le classicisme formelle habille un récit subtil.
-
Librement inspiré de la nouvelle "L’Hôte" d’Albert Camus, ce film raconte une histoire d’hommes qui commencent à se comprendre au milieu d’autres qui ne se comprennent plus. Une sorte de western berbère, rocailleux, universel, et fort en amitié.
-
Adaptation d’une nouvelle d’Albert Camus, “L’Hôte”, "Loin des hommes" se situe stylistiquement à l’opposé de la sobriété, de la simplicité et du lyrisme de Camus. Ce que le film gagne en péripéties dramatiques, il le perd du côté de la rigueur de la pensée.
-
On espérait plus de tension et de force de la confrontation entre Viggo Mortensen et Reda Kateb, pourtant impeccables. Leur marche dans des paysages aussi arides que magnifiques semble interminable.
-
Les interrogations morales et philosophiques du texte tendent à n’offrir qu’un cadre trop ténu à ce western désertique, tourné dans des décors à couper le souffle.