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Le film, émaillé des témoignages des proches (rédacteur en chef, enfants, ancien mari...), vibrant de la colère de tous ceux qui exigent la vérité sur les commanditaires de ce crime, est un portrait en creux de la Russie d’aujourd’hui. Surtout, parce que le réalisateur avait commencé à suivre et à filmer Anna Politkovskaïa dès 2003, il restitue l’image d’une femme debout, engagée, exigeante, cassante. Exemplaire et contradictoire. La voir bouger, marcher, vivre, l’entendre parler calmement de sa détermination à dénoncer l’iniquité est, plus qu’un hommage, une sacrée leçon
Toutes les critiques de Lettre À Anna
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Tant pis pour l'esthétique et priorité aux entretiens et au souvenir. Lettre à Anna est un film limpide, concis (1 h 15), informatif. Essentiel.
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Portrait alarmant de la Russie, pamphlet pour la liberté de la presse, ce documentaire est tout cela, mais c'est autre chose que l'on retient : quelques images d'Anna que le réalisateur avait commencé à filmer, en 2003. Anna marchant dans un jardin lors d'un séjour à Paris (son dernier), son regard quand elle dit s'attendre à mourir à tout moment. Impossible d'oublier les yeux d'Anna...
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Lettre à Anna est au documentaire ce que le beau film de George Clooney, Good Night and Good Luck est à la fiction. La réalité est plus tragique mais c'est le même éloge de l'engagement moral du journaliste, du courage et de la responsabilité.[...] Nul besoin de connaître tous les tenants et les aboutissants de la politique russe pour apprécier la noblesse de son combat et l'intégrité d'une femme obstinée dans sa quête de vérité, et n'écoutant que sa conscience, qui parle haut.
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C'est un film d'autant plus poignant que tous ses proches témoignent, à l'image de sa fille Vera qui confie : «Je suis fière de ma Maman. Si l'on veut transmettre quelque chose de valable à ses enfants, il faut leur montrer l'exemple et, cela, elle l'a fait à la perfection.» Un film «vérité» qu'il ne faut surtout pas rater : «Lettre à Anna» décrit mieux que de longs discours les années Poutine.
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Portrait de la journaliste Anna Politkovskaïa assassinée le 7 octobre 2006 dans le hall de son immeuble à Moscou, évocation de ses combats pour la vérité sur le "génocide" tchétchène et la liberté de la presse, ce documentaire est aussi une chronique de la Russie des années Poutine.