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Dans un cinéma français souvent caricaturé comme hors sol, nul ne se plaindra de voir des cinéastes s’emparer de la question des réfugiés. Dans Ils sont vivants, Jérémie Elkaïm l’a traité sous l’angle d’une histoire d’amour. Dans Les Survivants (le 4 janvier), Guillaume Renusson passera, lui, par le prisme du survival. Mais pour ses débuts de cinéaste, l’autrice Emilie Frêche a choisi de rester collée à son sujet : un homme qui, après avoir percuté par accident un jeune exilé poursuivi par la police, va s’engager à l’aider quoi qu’il lui en coûte. En prenant ce parti, son film se met directement en concurrence avec les docus sur le même thème. Et à ce petit jeu, la fiction se révèle perdante. Faute à une mise en scène insuffisamment saillante et au fait que trop de dialogues paraissent avant tout s’adresser aux spectateurs et sonnent factices dans la bouche de ceux qui les échangent.