Don est une marionnette qui souffre de n’enchaîner que des rôles de bouffons dans un théâtre de Central Park. DJ Doggie Dog, une peluche abandonnée s’imagine, lui, en star du rap. Les Inséparables orchestre la rencontre de ces deux solitudes et célèbre leur capacité à transformer leurs rêves inaccessibles en réalité. Le point de fort du nouveau Jérémie Degruson (Bigfoot Junior) tient dans l’animation, mélange savamment orchestré de 2D et de 3D, en particulier dans les scènes épiques où Don s’imagine affronter des lions rugissants et des vagues dantesques quand il n’a devant lui que des gentils toutous et le calme plat des étendues d’eau du parc new- yorkais. Dommage que le scénario pourtant signé par deux co- auteurs de Toy story, trop mécanique et trop explicatif dans les messages qu’il veut délivrer, tue dans l’œuf cette poésie malicieuse qui fait le sel des grands Pixar.