-
Dans leur précédent film, Infectés (2009), les frères Pastor traitaient d’une pandémie de manière intimiste, utilisant le virus comme métaphore pour traduire l’érosion des sentiments. Dans Les Derniers Jours, ils reproduisent la même formule en trompe l’oeil, le contexte apocalyptique servant d’écrin à une nouvelle histoire d’amour. Sur le papier, on est séduit par l’idée que cette production fauchée se présente comme une alternative idéale à tous les blockbusters de l’été. C’était sans compter sur le rythme indolent, les acteurs surexpressifs, le récit usant et abusant de facilités, jusqu’à son final tragique de « tartitude ». Et le vrai problème de ces Derniers Jours nous saute aux yeux : il nous arrive après toute une série de films (Melancholia, en tête) ayant exploité le leurre d’une menace apocalyptique avec grâce. Maintenant que le gros bluff de décembre 2012 est passé, qui a encore envie de croire à la fin des temps ?
Toutes les critiques de Les Derniers Jours
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Les frères Pastor reviennent au pays et s’adjugent un deuxième long “post-apo” visuellement détonnant et aux références ultra couillues s’inscrivant dans la droite lignée des promesses entrevues avec la petite surprise Infectés.
-
Inventifs, les frères Pastor nous livrent un second long-métrage efficace et prometteur même si la conclusion reste prévisible.
-
Signé Alex et David Pastor, ce Barcelone de cauchemar raconte la fin de notre monde. Eprouvant et crépusculaire.
-
Les derniers jours est une curiosité intéressante que les aficionados de spectacles apocalyptiques sauront apprécier pour ce qu’elle est, une honnête tentative européenne de réchauffer des formules américaines éventées.
-
Porté par deux acteurs convaincants (et surtout le charismatique José Coronado), ce road-movie dans les entrailles de la ville réserve de belles surprises, comme une guerre de gangs dans un supermarché, façon Mad Max, ou un moment très cocasse avec un ours dans une église ! La scène la plus intense ? Un type qui traverse la rue...
-
Séquences haletantes et sombres (...) alternent avec d'autres moments plus lumineux (...). Le tout compose un métrage en demi-teinte jusqu'au dénouement (...).
-
"Les Derniers jours" relève du divertissement, certes efficace, mais bien loin de renouveler le cinéma de genre.
-
Sans budget hollywoodien, avec de bons interprètes et un talent narratif certain, les Pastor parviennent à nous impliquer dans cette randonnée au cœur de l’anarchie planétaire. Un « survival » efficace entaché par un dénouement cucul-la-praline New Age à ne pas mettre le nez dehors.
-
Une sorte de transposition physiologique de l’agoraphobie (...) Cela donne lieu à une superbe scène dramatique entre deux amants. Malgré cela, le scénario reste trop surligné.
-
un récit d’anticipation toujours intimiste. Le parti pris de s’attacher au ressenti des personnages renforce la tension et l’angoisse, malgré une économie de moyens et une narration elliptique composée de flash-back. On est moins convaincu par la philosophie du film (les gens sont devenus allergiques à la vie moderne), dont découle un dénouement naïf, écolo, voire réac.
-
On voudrait soutenir ce film ambitieux, au budget relativement modeste, et qui choisit le retour en Espagne. Le résultat est malheureusement décevant.
-
Si "les Derniers Jours" déroule honnêtement (et parfois efficacement) le catalogue bien connu du survival post-apocalyptique, ce postulat d’agoraphobie foudroyante est une pilule trop difficile à digérer pour les cinéastes, qui se trouvent contraints de recourir parfois aux solutions les plus grotesques pour continuer leur chemin. Le finale, particulièrement raté, renforce ce sentiment d’un film plein de bonne volonté, mais vraiment trop bancal.
-
«Les Derniers Jours» : ce thriller ramollo décourage toute tentative de prendre au sérieux ses rebondissements, balançant entre kitsch et insignifiance.