Le garçon et le monde

À la recherche de son papa perdu, un petit garçon part découvrir le monde. Un monde imaginaire et futuriste qui renvoie aux violences contemporaines : pollution, inégalités sociales, aliénation de l’homme par le travail, mécanisation à outrance... Épuré, le trait de ce beau voyage initiatique brésilien se complexifie au fil des expériences vécues par le héros. L’esthétique naïve se révèle ultra sophistiquée, sertie de collages, de motifs abstraits et autres effets kaléidoscopiques. Quasiment sans dialogues, ce conte confine à l’hypnose.

Petit miracle : ce film d'animation venu du Brésil est un pur moment de grâce, de temps suspendu. Un bonheur total. (...) Chaque dessin est un étonnement. Un émerveillement.

Récompensé au Festival d'Annecy du Cristal du long métrage, le film d'Alê Abreu est une flamboyante fresque intimiste imprégnée de la culture musicale et esthétique du Brésil. Mais aussi une fable poignante et universelle sur le cours de nos existences qui rejoignent, toujours trop tôt, leur point d'origine. Magistral.

Les images et la musique suffisent : elles parlent en des termes limpides, tantôt pessimistes, tantôt pleins d'espoir, de ces troubles rapports entre la Nature éternelle et la grande fureur mécanique des hommes. Le petit garçon n'a pas de bouche : les yeux grands ouverts, il n'a pas non plus besoin des mots. C'est ce que semble rappeler "Le garçon et le Monde" à tous les adultes qui croient soigner la Terre à coups de belles paroles : commençons par observer et par écouter, si nous voulons vraiment savoir où le monde a mal et comment le soigner.

"Le garçon et le monde" fait partie de ces oeuvres qui demandent une attention soutenue : comme un livre d'images sans texte, il se décrypte et ce décryptage procure un grand plaisir, car le sens se trouve dans ses détails.

Ce film bariolé, inclassable, s'adresse autant aux adultes qu'aux plus petits. Une réussite.

Un voyage lyrique et onirique illustrant les problèmes du monde moderne.

Fable initiatique et film social, "Le garçon et le monde" force l'admiration par ses images pleines de poésie : le cinéaste alterne l'esquisse épurée, façon dessin d'enfant brut, et les fresques où des centaines de décors et de personnages envahissent le moindre recoin de l'écran. (...) Une pépite qui séduira autant les petits que les grands.