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Une histoire d’amour et de désir, voilà ce qu’a choisi de développer Zeno Graton dans son premier long découvert à Berlin. Une passion qui terrasse deux ados détenus dans un centre pour mineurs délinquants. Un emballement des cœurs et des corps qui, à la différence de la majorité des love stories queer sur grand écran, est vécu d’emblée sans inhibition et ne va pas se heurter aux réactions violentes de leurs camarades mais à des choses plus prosaïques : la peur d’une possible trahison, le manque qui se dessine quand l’un d’eux est censé quitter définitivement le centre. Le Paradis raconte l’amour comme un oasis de liberté dans un lieu clos, la fougue née du jeu avec l’interdit pour ne pas se faire surprendre. Le tout avec un lyrisme né du beau travail sur la lumière de Olivier Boojing (Rien à foutre) et l’interprétation intense de Khalil Gharbia (Peter von Kant) et Julien de Saint- Faye.