-
Chronique tendre d'un monde que le cinéma français filme peu, Le fils de l'épicier est un de ces films qui cultivent la discrétion comme une qualité, et qui ont raison.
Toutes les critiques de Le Fils de l'épicier
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Eric Guirado a réalisé un conte moderne. Une de ces histoires que l’on sait irréalistes, mais que l’on espère vraies. Il a le sens de la réplique, de la beauté des lieux et des êtres, dont il cerne avec obstination la dignité cachée. Bref, il est dans la droite ligne d’un Marcel Pagnol, qui, parce qu’il était le cinéaste « régional » des paysages et des sentiments, atteignait l’universel.
-
Cette comédie profonde, drôle et grave exhale un parfum d'authenticité qui ne trompe pas. Avec Florence Vignon, Eric Guirado a posé sur les rayons scénaristiques de son épicerie ambulante un catalogue de personnages bien sculptés dans le réel, des dialogues qui ne sentent pas la conserve, un grand bol d'humour frais, une jarre débordante d'humanité et une clayette d'interprètes de premier choix.
-
En se mettant à l'horloge de cette campagne qui se vide sans crier gare, Eric Guirado mène son récit avec patience, tendresse, sans condescendance ni tricherie. Il a su aussi rendre ses personnages essentiels au-delà d'une morale que certains trouveront peut-être gentille, mais qui n'est que justice envers un monde rural que le cinéma regarde peu.
-
Dans le rôle-titre à fleur de peau, Nicolas Cazalé (Le Clan), incandescent de rugosité et de pudeur butées. Autre belle surprise : les personnages, des villageois drôles, touchants et cabochards, interprétés par des acteurs savoureux dont certains non professionnels. Cette chronique rurale sur l'isolement et ses antidotes recèle des trésors d'humanité et de cocasseries. Un road-movie des campagnes transcendé par le beau regard réaliste d'un cinéaste.