-
De la lueur suicidaire qui embrasait le regard de Martin Riggs dans L’Arme Fatale au martyre ultraviolent du héros de Braveheart, on a longtemps cru « Mad Mel » perdu dans ses fantasmes christiques (La Passion du Christ, sa boucherie sur Jésus, n’avait rien arrangé). Le Complexe du castor, portrait d’un mec largué qui planque maladroitement ses démons sous un alter ego en peluche et réorganise sa vie en théâtre de guignol grandeur nature, suggère qu’on s’est peut-être trompés. Que si Gibson convoquait autant de souffrance à l’écran, c’était surtout pour faire taire la sienne. Il est sans doute trop tard pour racheter l’homme, mais le film de Foster rappelle qu’il est encore temps de redécouvrir l’acteur.
Toutes les critiques de Le Complexe du castor
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Aidée par un scénario d'une formidable finesse et par de sacrés seconds rôles, Jodie Foster réalise une tranche de vie pleine de douleur et d'amour rentré (...) Mel Gibson est absolument prodigieux, constamment sur le fil du rasoir.
-
Mel Gibson trouve avec Le Complexe du Castor l'un des plus beau rôle de sa carrière : complexe et bouleversant.
-
Il y a quelque mois, on ironisait gentiment sur la bande-annonce de The Beaver, dans laquelle on ne pouvait s'empêcher de voir un improbable tract pro-Mel Gibson. Mais le film de Jodie Foster fait taire nos inquiétudes un peu moqueuses : Mel Gibson, star récemment excommuniée d'Hollywood suite à ses nombreuses frasques, y trouve le rôle idéal pour un retour en grâce.
-
Un petit bijou signé Jodie Foster qui signe-là son meilleur film. Mel Gibson y est méconnaissable.
-
Ce drame psychologique, réalisé sobrement par Jodie Foster, se révèle très original, réaliste et attachant. En partie grâce à la performance d’un Mel Gibson étonnant de crédibilité en grand dépressif, qui pour son retour à l’écran prouve qu’il reste un acteur de talent.
-
L'absence d'effets, la simplicité de la mise en scène s'articule ici parfaitement avec cette extravagante et paradoxale situation.
-
Ses déboires personnels ont-ils nourri la performance de Mel Gibson dans "le Complexe du castor" ? Toujours est-il que l’acteur est bouleversant dans le rôle d’un père de famille et chef d’entreprise qui, muré dans la dépression, s’entiche d’une marionnette de castor trouvée par hasard. D’abord par jeu, il l’utilise pour exprimer ce qu’il a sur le cœur et, peu à peu, reprend goût à la vie… Derrière la caméra pour la première fois depuis quinze ans, Jodie Foster ne démérite pas. Elle opte pour une mise en scène discrète qui s’efface derrière son acteur, et va jusqu’au bout de son propos, ne reculant pas devant une noirceur bien peu hollywoodienne. Elle signe un film étrange et attachant, qui ne s’intéresse pas tant au malade mental qu’à la façon dont nous le percevons et, partant, interroge la notion même de normalité.
-
On se réjouit pour lui, mais attention, les castors ont la dents dure.
-
Jodie Foster signe un drame plutôt déconcertant autour d'un thème grave: la santé mentale. Dans un contre-emploi ardu, Mel Gibson s'impose comme une évidence. Dommage que le scénario laisse une regrettable impression d'inachevé