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Après trois films abordant les thèmes de l’identité juive et du déracinement, Radu Mihaileanu opère un virage à 180° en s’intéressant à des musulmans englués dans leurs traditions. La nostalgie d’un monde perdu fait donc place à la monotonie du quotidien. (...) En définitive, La Source des femmes illustre l’esprit du printemps arabe (même s’il lui est antérieur), qui a vu une jeunesse unie contester pacifiquement un pouvoir inique. Malgré son happy end (c’est une fable), le film de Mihaileanu n’ignore pas le principe de réalité et, ce faisant, rejoint encore l’actualité. L’un des derniers plans, qui montre le personnage d’Hafsia Herzi prenant son destin en main, est ainsi à la fois rempli d’espoir et d’incertitudes.
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Filmé par Radu Mihaileanu, le désir d'émancipation des femmes arabes prend une forme à la fois folklorique et mollassonne. Malgré une Leïla Bekhti très impliquée, La Source des femmes marque une nouvelle sortie de route pour le réalisateur du Concert.
Toutes les critiques de La source des femmes
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Le scénario manque de souffle mais les comédiennes délivrent le message d’émancipation du cinéaste avec une énergie contagieuse.
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Cette révolution gentiment féministe, Radu Mihaileanu la confie à une troupe exubérante conduite par deux actrices qui ont du tempérament : Leïla Bekhti et la chanteuse Byouna, surnommée « le vieux fusil » (...) Pas de mort pourtant dans cette comédie chantante, mais une joie de vivre communicative.
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Dans La Source des femmes, Radu Mihaileanu raconte avec humour comment celles-ci font la grève de l'amour pour échapper à la corvée de l'eau.
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Ce film de Mihaileanu a la beauté ineffable des contes orientaux et délivre une ode aux femmes (...) . Inoubliable.
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Les cyniques crieront à la caricature, les autres répondront espoir et légèreté, mais tous sortiront surpris de ne pas avoir vu le temps passer.
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Malgré ses bonnes intentions et ses messages mis en chansons, cette Source des Femmes a du mal a nous enchanter.
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Dommage que la comédie satirique ne soit pas plus sèche dans sa cocasserie.
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D’une tonalité à la fois grave et joyeuse, le long-métrage offre à une pléiade d’actrices d’origine maghrébine une partition chorale tonique et attachante.
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Amour, souffrance et combat par le réalisateur du Concert. Un joli film, un brin didactique, qui sait distiller ses charmes.
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Dans un village du Maghreb jamais nommé, les femmes décident de faire la grève de l’amour tant que les hommes les condamneront à la corvée d’eau sous un soleil de plomb. Plutôt que de coller au réel (cette histoire est vraiment survenue en Turquie voilà dix ans), Mihaileanu, auteur du « Concert », le tire vers un conte métaphorique, décoratif et laborieux où le symbole de l’eau s’oppose à la sécheresse supposée des hommes. Dossier pédagogique sur l’oppression des femmes, parlé en arabe dialectal et dominé par Leïla Bekhti, laquelle s’en sort un peu mieux que ses camarades (Hiam Abbass, Biyouna, Hafsia Herzi), « la Source des femmes », qui s’inscrit dans la temporalité du printemps arabe, se noie dans ses conventions pesantes, ses chorégraphies soignées et une langue érotique imagée qui flirte avec le ridicule.