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Comme parfois dans le sport, le problème de La Méthode Williams, c’est le coach. Ou plutôt Will Smith. Grimaçant, larmoyant, geignant : la star prend toute la lumière et n’arrive jamais à rendre la folle complexité du père Williams. Ce génie tour à tour parano, mégalo, mytho et possessif, avait su devenir un héros de la communauté noire non seulement en forgeant deux icônes internationales du tennis, mais aussi en assurant la success-story d'une famille issue de Compton. Dès que la caméra se pose sur lui, la star fait son show, monothématique et peu inspiré, ne parvenant jamais à reproduire la puissante fascination du daron. C’est d’autant plus dommage que les deux actrices qui interprètent Vénus et Serena - Saniyya Sidney et Demi Singleton - sont exceptionnelles (de naturel, de drôlerie et d’ambition) et que Jon Bernthal joue à la perfection l’entraîneur moustachu bon enfant.