- Première
Six ans après le succès en librairies de son roman homonyme, Laetitia Colombani (A la folie… pas du tout et Mes stars et moi) revient à la réalisation en adaptant La Tresse en film choral présentant les malheurs et les combats trois femmes (Italienne, Indienne et Canadienne) dont les destins sont paradoxalement liés. Il nous rend témoins de leurs quotidiens sur trois continents et couches sociales pour construire un va-et-vient entre des mondes que tout oppose. Il s’agit du genre d’histoire dont on ne peut rien dire sans trop en dire et c’est bien là que réside sa faiblesse. Ce voyage saccadé où les curseurs dramatiques sont en permanence poussés au maximum devient parfois indigeste et se résout trop à miser sur son twist. Sans pour autant perdre les fans du livre, l’ode criarde à l’adversité donne une profondeur amère à la mondialisation qui accable un peu sans le vouloir.
Bastien Assié