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Au fin fond de l'Ardèche, un jeune couple découvre un univers tordu. Lui, devenu "branleur de dindons" croise personnages et affects bizarres. La mise en scène frôle l'abstraction et n'est pas dépourvue d'idées plastiques, mais le tout souffre d'une certaine prétention.
Toutes les critiques de La Part Animale
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Le sujet central du film, audacieux, est là, dans la fascination grandissante d'Etienne pour le monde animal, ce qu'il pressent de divin chez les bêtes et ce qu'il finira par assumer d'animal chez lui. Complicité qui commence avec l'amour prodigué au cours de ses manipulations, qui se poursuit avec la compassion ressentie pour les volailles mises en cages, et qui va le voir bientôt se fondre lui-même dans la nature, en compagnie de sa propre femme. Car la clé de cette "étrange affaire" est dans la sexualité. Bien au-delà de la morale, de la psychanalyse ou de la pornographie, celle-ci atteint une dimension qui n'est pas très loin de la poésie. Un film déstabilisant, abstrait et subjectif, documentaire et lyrique.
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La part animale est un film qui dérange, dit nos temps, l’emploi, la sexualité et la terre qui parfois ment. L’Ardèche, ses ponts de pierres et ses frimas, y est magnifiquement filmée. Dans ce déroutant voyage, deux chiens pendus, un amant et une femme mariée apeurée, puis Claire, inquiète et tourmentée, interprétée par Rachida Brakni, trop rare au cinéma. Une part animale plus que troublante.
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Inspiré par un roman d'Yves Bichet, voici un premier film ambitieux, original. On l'eût aimé moins glacé, plus fiévreux, plus emporté. Mais on y perçoit un sens de l'étrange, proche du fantastique. On y sent, au détour de chaque affrontement, le goût fasciné des auteurs (le cinéaste comme le romancier) pour cette zone trouble où la part humaine de l'être frôle sa part animale.