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Jean-Pierre Jeunet a changé de directeur de la photo, mais son style est reconnaissable dès le premier plan. Les verts, les jaunes et les rouges dominent, de même que les cadrages au grand-angle, très composés, le tout dans une ambiance post-western totalement vintage. Le ton, lui, mélange de mélancolie et d’humour, rappelle également les grandes heures du Fabuleux Destin d’Amélie Poulain et d’Un long dimanche de fiançailles, films aboutis qui avaient précédé l’accroc Micmacs à tirelarigot. Plasticien hors pair, le cinéaste français ajoute une nuance à sa palette déjà bien variée : la 3D. Jamais, depuis Hugo Cabret et L’Odyssée de Pi, le relief n’avait été rendu de façon aussi immersive et cohérente,avec le propos – la réalité de T.S. est un peu distordue. Mais cette surabondance de biens est paradoxalement préjudiciable au fi lm, dont les ressorts dramatiques sont comme cassés par la lourde machinerie mise en place et par une voix off redondante. Le coeur de l’histoire – son rapport au deuil et à la complexité des liens filiaux –, ne bat que par intermittence, au détour d’un plan du père enfin démonstratif ou d’un autre montrant la soeur en pleurs. L’ambition de la mise en scène, l’homogénéité du casting nous incitent cependant à monter à bord du train avec le petit T.S. Spivet.
Toutes les critiques de L'extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Un Jeunet prodigieux !
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La magie Jeunet opère dans cette histoire mélancolique et drôle sur la complexité des liens filiaux. Des images somptueuses et une interprétation remarquable d’Helena Bonham Carter et du craquant Kyle Catlett contribuent à en faire un grand et beau film à voir en famille.
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Dans la veine du "Fabuleux destin d'Amélie Poulain", Jean-Pierre Jeunet signe un somptueux livre d'images porté par une mise en scène virtuose et une galerie de personnages étranges à l'instar d'Helena Bonham Carter, en mère obsédée par les insectes.
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L’Extravagant Voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet est un festival d’émotions. Jeunet emmène le spectateur sur les pas d’un gamin inventeur qui traverse les Etats-Unis pour recevoir un prix scientifique. La 3D relief s’est imposée comme une évidence.
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[Jean-Pierre Jeunet] utilise la 3D avec une efficacité et une subtilité bienfaisantes et permet la découverte de Kyle Catlett, interprète idéal de T.S. (...) énergie sensible et toupet d'enfer.
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On baigne (...) dans un réalisme magique où les fantômes sont source de réconfort, le tout magnifié par la beauté renversante des grands espaces américains que le réalisateur se plaît à filmer comme une terre inviolée.
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Jean-Pierre Jeunet réussit un film initiatique et poétique.
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"L'Extravagant Voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet" est un film plein de charme, à la fois amusant, passionnant et émouvant, qui se déroule à la vitesse d'un train qui traverse les Etats-Unis, tout en douceur, empreint d'une certaine mélancolie, laissant le spectateur profiter des magnifiques paysages. Dans la peau du jeune héros, lointain cousin d'Amélie Poulain, Jean-Pierre Jeunet semble avoir trouvé la perle rare avec Kyle Catlett, qui, du haut de ses dix ans, impressionne grandement par sa présence et son magnétisme.
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Pour son nouveau film, Jean-Pierre Jeunet décide de mettre quelque peu son univers personnel de côté et reprend à son compte le livre éponyme de Reif Larsen pour un petit conte de Noël très touchant et visuellement ingénieux.
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Réussite esthétique, le film de Jeunet multiplie les prouesses visuelles et les jaillissements d’images.
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Jeunet séduit avec ce film en 3D qui nous parle des choses extraordinaires qu'on invente, et des émotions secrètes qu'on garde en nous.
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L'extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet, adaptation éblouissante du roman éponyme de Reif Larsen, démontre magnifiquement toute la fraîcheur dont le réalisateur Jean-Pierre Jeunet est capable.
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La transposition du réalisateur du Fabuleux Destin d'Amélie Poulain et de Micmacs à tire-larigot est fidèle au livre. Jean-Pierre Jeunet, qui a gardé son âme d'enfant, a relevé le défi avec intelligence. Il brosse le portrait d'un garçon charmant et tendre, même son parcours initiatique, bien rythmé par la musique, demeure assez classique dans sa forme. Tout entier au service de la 3D qui permet des séquences spectaculaires.
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Belles image et trouvailles poétiques émaillent ce road-movie de Jean-Pierre Jeunet, dans cette féerie infantine.
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Dans l’optique de Jeunet, l’Amérique profonde est belle, les couleurs vives à dominante rouge, vert et jaune nous rappellent les tableaux de Hopper. Jeunet joli.
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Enfin une belle 3D qui sert une belle histoire !
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Fable picaresque, tendre et cruelle, aussi colorée que mélancolique . (...) "T.S. Spivet" nous rappelle que le cinéma de Jeunet est capable d'une grâce et d'une poésie qu'on ne lui soupçonnait plus.
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Une histoire vraie (le film de Lynch) filmée à hauteur d’enfant. Malheureusement, les tics visuels plus que connus du cinéaste associés à une histoire trop peu crédible en font une expérience de cinéma une nouvelle fois désincarnée.
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Jean-Pierre Jeunet réussit son pari visuel et livre un film ludique et parfois touchant, dont l'intérêt tient davantage aux acteurs qu'à l'intrige.
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Du Montmartre d'Amélie Poulain à l'univers galactique d'Alien 4, un film de Jeunet est l'assurance d'images superbes comme autant de cartes postales vintage. L'Extravagant voyage... n'y échappe pas, qui mêle scénario prévisible à un beau travail visuel à travers des décors américains et une 3 D, pour une fois, utile.
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Jeunet est peut-être le seul cinéaste à croire encore dans le rêve américain. Il lui fallait donc payer un tribut esthétique au Guide Steve Jobs. Le film fonctionne comme une tablette ou un téléphone tactiles, les pensées de l’enfant matérialisées en schémas glissent latéralement sur la surface hyper-numérique d’un monde qui s’accorde à nos désirs. L’enfance, pour Jeunet, est le temps de tous les possibles où les forces réacs de l’imagination s’unissent à un avenir radieux pour les meilleurs. Ce parfait rétrolibéralisme a pour seul mérite de faire revenir à nous l’actrice Judy Davis, astre névrotique des années 90 (Cronenberg, les frères Coen, Woody Allen), dont le rôle de méchante se fait le support inespéré de la résistance du spectateur.
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On y retrouve un héros mal dans sa vie qui se concocte un fabuleux destin (le jeune et charismatique Kyle Catlett), une galerie de personnages secondaires aussi toqués qu’attachants (Helena Bonham-Carter et Judy Davis en tête), et cette vision du monde d’un humanisme toujours réconfortant. La 3D, formidablement utilisée, renforce encore l’ingéniosité visuelle du réalisateur. Le père d ’Amélie Poulain prend davantage son temps, rendant le voyage en train parfois un peu long, mais réussit à faire monter l’émotion aux larmes.
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Un film en 3D certes agréable à regarder, mais purement cosmétique, sans enjeu véritable.
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Jeunet propose un film dont le titre en forme de quête implique un aboutissement. Or, celui du jeune T.S. Spivet n’est pas à la hauteur des attentes nourries par des premiers instants plus fantasques. Son adaptation n’évite pas l’écueil des évidences et laisse le spectateur avec l’insupportable question "Tout ça pour ça ?" sur le bout de la langue
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Ambitieux mais handicapé par un traitement bancal.
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On pensait que Jean-Pierre Jeunet ne pouvait pas tomber plus bas qu’avec Micmacs à tire-larigots, et, bonne nouvelle, on avait raison. La mauvaise nouvelle : il n’est pas remonté très haut.
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Avec L’Extravagant Voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet, Jeunet s’exporte lui en terre américaine pour faire ce qu’il a déjà fait mille fois, affutant la pointe de ses pires travers dans un interminable road trip bisounours en 3D.