L'amour et rien d'autre

Voilà un de ces « micro-sujets » auxquels un traitement approprié peut conférer des résonances cataclysmiques. En l’occurrence, l’histoire d’une jeune veuve qui tente de reproduire avec un inconnu le bonheur qu’un acte incompréhensible a brusquement atomisé. Sauf qu’ici, malgré de rares tessons de vérité humaine, l’abîme du deuil et le vertige du transfert cèdent la place à une laborieuse enquête sur un suicide, suivie d’une relation embarrassante menée par une héroïne dont le comportement maboul est loin de susciter l’empathie attendue.

On entre dans ce joli film allemand comme dans la cuisine d'amis qui vous invitent à diner.

Aussi troublant qu'intriguant. Un tour de force réussi.

Jan Schomburg signe un film intrigant sur le transfert amoureux qui a le bon goût de ne pas donner toutes les clefs aux spectateurs : Martha agit-elle en toute lucidité ou est-elle complètement timbrée ? Il travaille avec subtilité les échos de son scénario en semant quelques indices au passage (...). Et parvient surtout, avec une mise en scène économe de ses effets, à instaurer une ambiance fantomatique qui sert magistralement le précipice auprès duquel Martha se tient. Mention à Sandra Hüller (une révélation).

Un nouvel amour peut-il remplacer le grand amour ? question à laquelle ce drame allemand tente de répondre, avec une certaine subtilité dans l'évocation des sentiments entrechoqués de ces personnages.

Laissant le spectateur dans l'expectative, le film contourne les clichés sur le deuil et navigue alors entre drame et comédie, provocations et imprévus.

Le maniérisme de la mise en scène ne détruit pas l'émotion brute que parvient à communiquer la merveilleuse Sandra Hüller.

Entre volonté lucide et délire inconscient de Martha, le film choisit intelligemment de ne pas trancher. C'est ce " grain de folie " qui lui permet de faire bouger les frontières, y compris celle du bon cinéma allemand (...).

(...) un peu de subtilité dans l'écriture des situations et (...) l'actrice Sandra Hüller, qui hante le cadre de son désarroi fragile. (...) c'est suffisant pour que "L'Amour et rien d'autre" finisse par être émouvant. Un premier film allemand réussi.

Le mystère des émotions est au cœur de ce film attachant, interprété avec force par une jeune actrice allemande.

Passionnant sur le papier, le film, plus que respectable, s'abîme parfois dans la raideur et l'explication de texte. Au final, une fiction étrange, envoûtante et... frustrante.

Pour son premier film, Jan Schomburg livre un puzzle rigoureux et habile.

Menée sur le ton de la comédie sentimentale, cette histoire d'une imposture qui mène sa victime aux portes de la folie cumule tant d'incohérences qu'elle prévient toute empathie.