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Plus poétique que pédagogique, le film est accompagné en voix off de textes émanant de la littérature vietnamienne, française ou américaine. Malgré la belle conviction de narrateur de Jacques Perrin, sans précisions de provenance ni d’époque, on se perd dans les mots. Et le spectateur qui n’aurait pas une connaissance absolue de l’histoire et de la géographie des lieux risque d’être noyé. Pour cette fois, un peu de didactisme n’aurait pas nui.
Toutes les critiques de L'Empire du milieu du Sud
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Patiemment construit, parmi des tonnes d’archives, par deux passionnés de l’Indochine — parmi eux l’acteur et cinéaste au long cours Jacques Perrin (« le Peuple migrateur », « Océans »…) — ce film est une trajectoire fascinante, entre colonisation et résistance, habillé de textes-témoignages.
On y entend des lettres de GI, d’autres envoyées par des soldats du corps expéditionnaire français, des textes de Malraux, ceux du cinéaste Pierre Schoendoerffer… Mais surtout, servi par de puissantes images, « l’Empire du milieu du sud » est une déclaration d’amour et de… remords à un pays fait de beauté et de blessures. -
Ce film, commencé il y a dix ans, est l'aboutissement d'une quête des documents filmés sur le Vietnam dans le monde entier. Il est le fruit d'une longue confrontation de ces archives et d'un fabuleux travail de montage. Il se présente comme une fresque lyrique plutôt que comme un parcours historique.
C'est l'âme du Vietnam que les auteurs évoquent, un peuple acharné à affirmer sa légitimité sur le delta du Nord et la péninsule ("lambeau de douleurs"), repoussant les envahisseurs occidentaux successifs. L'âme d'un pays encerclé par l'eau, la terre, le ciel, le feu.
Construit comme un poème, le film égrène d'étonnantes images glanées dans de multiples pays - Japon, Cuba, Suède, Russie, Etats-Unis, Chine, Hongrie, Pologne, Australie - et, bien sûr, dans les fonds français et vietnamiens.
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A l’aide de documents d’archives inédits et souvent exceptionnels, Jacques Perrin retrace avec talent et humanité le destin tragique de la nation vietnamienne. Assurément un grand documentaire.
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Comment dire l'horreur d'un peuple colonisé et la fascination des envahisseurs pour la lumière de cette région, obscurcie par la violence ? Les deux auteurs ont puisé dans la littérature et la poésie vietnamienne et française. C'est Jacques Perrin lui-même qui, en voix off, dit, avec une intensité hypnotique, des textes du grand écrivain humaniste du XIVe siècle Nguyen Trai, d'André Malraux, du romancier Bao Ninh ou de Marguerite Duras... Les mots renforcent la puissance d'évocation de ce documentaire exceptionnel, qui capte la magie d'un pays et l'absurdité de la guerre.
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Mais l'alchimie ne fonctionne pas et on a le sentiment de se retrouver, par manque cruel de pédagogie, face à un cours magistral universitaire inaccessible au béotien, où même notre écoute des lectures ne cesse de se dégrader.