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Antoine est sur le point d’acheter une maison avec Adar alors qu’il est obsédé par Alexis, Louis va convoler avec Julie alors qu’il aime Mathilde et Gérard fréquente Ariel alors qu’il n’arrive pas à oublier Hélène. Trois frères, trois façons de fuir ses responsabilités. À partir d’ un roman très américain de Stephen McCauley, adapté avec l’aide d’Agnès Jaoui (à qui il a offert le seul rôle "coup de pied au cul" du film), Brice Cauvin tire un film choral très français où les personnages subissent ce qui leur arrive par paresse existentielle plus que par lâcheté. Un portrait de l’évitement érigé en art de vivre qui pourrait énerver mais qui finit par toucher. Dans le rôle du frère aîné qu’on se refile comme une patate chaude, Benjamin Biolay est le plus attachant des fugueurs.
Toutes les critiques de L'Art de la Fugue
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Une chronique douce-amère et néanmoins joyeuse. Par moments, on se croirait chez Woody Allen, celui d'"Hannah et ses soeurs" : la cruauté n'est pas la même, mais la chaleur, si, le talent de ciseler des répliques, aussi, et l'art, sans jamais se prendre au sérieux, d'effleurer la gravité...
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Ce film est plus acidulé qu'acide et c'est ce qui peut lui conférer une certaine fragilité. On aime ce film un peu foutraque pour cette petite musique au clavecin bien tempéré et qui en dit beaucoup sur l'art et la manière de passer à côté de sa vie.
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Agnès Jaoui est une des voix singulières de cet attachant film choral qui, à défaut de grands chocs esthétiques, constitue un modèle de cinéma populaire joliment ouvragé et mélodieux.
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La mise en scène terne, illustrative et nullement gourmande des situations cocasses et/ou amères, regarde en mode automatique des comédiens habituellement plus subtils.
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En dépit de quelques moments flottants dans la mise en scène, les dialogues de cette adaptation du roman éponyme de l’auteur américain Stephen McCauley rappellent la maestria d’un Woody Allen.
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L’écheveau de désordres amoureux et de crises indécises peut évoquer le mode de tendre et choral satire de mœurs de la "Confusion des genres", d’Ilan Duran Cohen. Mais, malgré son casting rutilant, le film peine à prendre forme et à trouver son ton.
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Le casting est là, tout le monde mouille le maillot… mais on attend en vain que le film décolle vraiment.
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Si la mise en scène, illustrative du premier au dernier plan, ne soulève aucun enthousiasme, le scénario, souvent surprenant, et la motivation de l’impressionnante troupe d’acteurs justifient l’indulgence. Une fugue mineure, certes, mais une fugue parfois divertissante.
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Brice Cauvin signe une comédie d’auteur bien française, riche en questionnements existentiels, qui ne brille pas par son côté novateur mais tient sur la bonhomie de son casting et sur son côté plaisant.
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peu près rien ne fonctionne dans ce film a priori pas moins intéressant qu’un autre. Chaque plan semble durer une éternité, plombé par un cadrage paresseux, une lumière laide et crue de mauvais téléfilm et une direction d’acteurs approximative.
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Rarement un film nous aura semblé aussi mal foutu, aussi factice. Manque de conviction dans l’interprétation, mise en scène aux abonnés absents, épouvantable travail sur la lumière… et comme une impression dérangeante de regarder un court-métrage amateur étiré sur 1h40.
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Malgré ses bons acteurs, le film réitère ses motifs jusqu’à s’enliser dans les états d’âme des uns et des autres, sans trouver d’élan ni de dynamique. Une étincelle finit par naître d’un personnage secondaire, Ariel, fantasque éditrice et consœur d’Antoine, que joue Agnès Jaoui dans une partition inaccoutumée.
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Disposer de pareilles pépites -- un livre extraordinaire, des acteurs formidables -- et parvenir à un résultat aussi plat, c'est à désespérer.