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Juliette (formidable Alexane Jamieson) est de forte corpulence mais n’en fait pas une maladie, d’autant qu’elle est entourée d’un père et d’un frère plutôt bienveillants. Le problème, ce sont plutôt les autres qui la renvoient à ses rondeurs. La Québécoise Anne Émond signe un teen movie touchant qui évite certains écueils du genre comme le fat shaming insistant ou le cyberharcèlement d’usage. A contrario, sa maturité et son intelligence supérieure rangent sa « jeune Juliette » dans la catégorie un peu prévisible des freaks scolaires (les gros, les moches, les petits, etc.) qui grandissent plus vite que les autres et qui n’attirent que des gens leur ressemblant. Cependant, en l’état, Jeune Juliette reste une jolie proposition de cinéma, entre chronique douce-amère et portrait d’une génération désenchantée.