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Nihat, quinquagénaire impassible, coule des jours ternes entre son boulot d’aide-cuisinier, les virées avec les copains (qui s’achèvent au poste de police), la télé et l’onanisme. Puis il se rapproche d’une collègue dont le mari, qui lui ressemble, est en prison. Du tragi-comique singulier, on glisse vers un polar hitchcockien (façon Sueurs froides) plus balisé. Mais l’étrangeté demeure et séduit. Et les couleurs vives trouant les camaïeux beiges ou bleu-gris rehaussent la beauté simple de l’image signée du chef opérateur d’Angelopoulos.
Toutes les critiques de Je ne Suis pas Lui
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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La diversité des angles (un soupçon d'étrangeté surréaliste vient même accidenter la ligne scénaristique) est soutenue par une mise en scène nullement austère en dépit de plans fixes à la puissante beauté narrative.
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Un aide-cuisinier pas vraiment sexy est dragué par une jeune collègue qui disparaît. Ilo retrouve son double... Atmosphère étrange à la lisière du fantastique: entre Jorge Luis Borges et Alfred Hitchcock. Rythme lent et lancinant.
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par Virgile Dumez
Sur un script brillant entièrement construit sur la figure du double, le cinéaste turc Tayfun Pirselimoglu signe un film ambitieux et formellement abouti. Il n’est toutefois pas interdit de s’y ennuyer ferme.
Le réalisateur et scénariste de "Je ne suis pas lui" évite le misérabilisme qui le guette en imposant au film étrangeté et doute, se rapprochant presque du thriller – l’action en moins.
Un scénario original et intrigant, servi par des plans lents, à la composition soignée.
Un film qui s'étire en longs plans silencieux ponctués de rares dialogues.
Le réalisateur grec Tayfun Pirselimoglu signe un film qui, sous couvert de montrer les travers de la société de son pays, en reconduit essentiellement les stéréotypes.