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Souvent assimilé à un sous-Tarantino né au pays du Matin calme, à un esthète raffiné et poseur capable de fréquenter n’importe
quel genre, de la comédie noire (The Quiet Family) au polar (A Bittersweet Life) en passant par le fantastique (2 Soeurs) et le western (Le Bon, la Brute, le Cinglé), Kim Jee-woon démonte tous ses détracteurs avec cet uppercut dont la noirceur éclabousse tout sur son passage. Tant de nihilisme serait insoutenable s’il ne réussissait à insuffler au film l’énergie du désespoir en créant un rythme contradictoire entre accélérations brusques et flottements mélancoliques. Et s’il n’y avait aussi, ici et là, ces éclairs de poésie macabre, comme autant de fleurs disséminées sur un tas de fumier dans le jardin des supplices.
Toutes les critiques de J'ai rencontré le diable
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Le scénario, foisonnant, ébranle par sa violence extrême mais jamais gratuite, ses montées en puissance, sa radicalité, son nihilisme. Une oeuvre choc dont on ne ressort pas indemne.
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Un thriller époustouflant de virtuosité, d’ultraviolence et de profondeur.
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Un nouveau jalon asiatique. Ce film de vengeance déclasse tous ses concurrents directs (le diptyque Kill Bill ou Dead man’s shoes, pour ne citer que les plus mémorables). À voir de toute urgence...
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On est frappés par la virtuosité de la mise en scène qui fait se succéder les scènes de bravoure aussi riches en hémoglobine qu’en humour noir corrosif.
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ce thriller jusqu’au-boutiste au dénouement à perdre la tête, est à la hauteur de son titre. Vous allez vraiment y rencontrer le diable. Le pire de tous, celui à visage humain…
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Transcendée par le regard noir, ironique et malicieusement pervers d’un virtuose de la mise en scène, la barbarie a rarement été aussi terrifiante, drôle et tragique à la fois. Grand film !
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Un long métrage chiquant et, précisons le, sacrément maîtrisé question image et interprétation, rappelant que tout cela n'est que du cinéma. Et du bon.
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Faussement déviant, dérangeant et extrême, J'ai rencontré le diable s'ajoute à la liste d'un cinéma coréen décoratif et lourd dont Kim Jee-woon, son auteur, est le plus grand représentant.
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Comme si le film se sabotait de l’intérieur, échappant à l’impasse morale qui le menace pour driver vers le cartoon gore coréen. J’ai rencontré le diable, et je me suis bien marré.
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L'humour, la répétition presque burlesque de certains moments de cruauté, les gags horrifiques qui, paradoxalement, neutralisent la violence et font que les coups et les mutilations semblent ne plus faire mal au-delà d'une certaine dose (largement dépassée ici), transforment le film en une sorte de dessin animé, de cartoon sadique, amusant mais inoffensif et fatalement à côté de la plaque lorsqu'il semble vouloir poser des questions sérieuses.