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Après les excès mélodramatiques de La Femme du Vème, Pawel Pawlikowski revient à une surprenante retenue avec cette histoire de quête d’identité. Dans la Pologne du début des années 60, une religieuse sur le point de prononcer ses voeux fait la connaissance de sa tante, qui l’aide à exhumer un passé dont elle ignore tout. Le calme paradoxal avec lequel la jeune nonne assimile une série de
révélations dérangeantes est restitué par une actrice juste et émouvante, que le cinéaste a judicieusement filmée dans une gamme variée de gris, entre la lumière et les ténèbres.
Toutes les critiques de Ida
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Dans un Noir & Blanc crépusculaire, une narration aussi sobre qu'implacable. Une odyssée aussi maîtrisée que douloureuse, au cœur le plus de noir de la lâcheté des uns comme de l'infinie souffrance des autres.
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Un bijou d’esthétisme aux émotions enfouies qui nous emplissent d’un sentiment fort de mélancolie. L’un des grands films de cette année.
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Méditation au noir et blanc superbe, sur le rôle de l'absolu dans nos vies. Une rigueur et une grâce étonnantes...
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La Shoah, le christiannisme, le communisme, le jazz, la révolution sexuelle : autant de thèmes qui composent au final un film lyrique.
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le voyage qui fait d'Ida une sorte de road-movie dans les tréfonds d'une mémoire que tout le monde préfère oublier, les révélations qui s'accumulent, bien plus terrestres que divines, vont permettre à la jeune femme de s'assumer. Une fois n'est pas coutume (surtout dans le cinéma polonais), la seconde guerre mondiale et ses traumatisme remontent à la surface mais cette fois cette histoire de morts sera liée au pardon et au désir d'aller de l'avant.
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À l’aide d’une caméra immobile, d’un montage subtil, de personnages aux visages au ras du cadre et qui semblent écrasés par le poids de leur destin, Pawel Pawlikowski a réalisé un chef-d’œuvre de spiritualité.
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Cette parenthèse de quelques jours, l'Anglo-Polonais Pawel Pawlikowski la filme avec deux visages extraordinaires, l'un, pur, l'autre, ravagé. Un film esthétisant ? Non. C'est un voyage sobre, sec, avec deux âmes basculant dans un pays qui vit sur les cendres de son Histoire, dont on réentend la langue magnifique. Depuis quand n'avait-on pas vu un si beau film polonais ? Depuis Kieslowski, sans doute.
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Un long métrage remarquable retraçant un parcours initiatique religieux et identitaire singulier mais émouvant. Ida, ce n’est pas qu’un film historique, c’est un très beau portrait féminin sur les paradoxes qu’une vie peut contenir, autant ancrée dans la foi que sensuelle.
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Comment solder les comptes du passé ? Concilier foi religieuse et découverte de sa véritable identité ? Prier et aimer danser pieds nus sur du jazz ? L’insondable Agata Trzebuchowska rend ce magnifique et bressonnien portrait de femme plus que fascinant.
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Ce très beau film en noir et blanc est un pur ovni et une excellente surprise. Habités par des actrices magnifiques (Agata Trzebuchowska et Agata Kulesza), les destins de ces deux femmes sont poignants. A découvrir absolument.
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Ida est moins un film politique ou social qu’un trip intérieur, qui se caractérise par son regard distancié et mélancolique sur le réel. C’est ce qui fait son charme.
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Ida ou une jeune fille à la recherche de ses improbables racines, est un périple bouleversant, entre road trip religieux et reconstruction identitaire.
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Ce très beau film, ponctué de superbes images à l'élégance dépouillée, se garde bien de verser dans le discours pour s'en tenir à la vérité - parfois terrible - des êtres.
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Polonais ayant quitté son pays à l’adolescence, auteur de documentaires et de fictions tournés en Grande-Bretagne et en France, Pawel Pawlikowski signe ici son premier film polonais. Son regard acéré, indissociable d’une esthétique forte et aboutie, qui peut faire penser à un Bruno Dumont dans un autre genre, vaut aussi pour ses deux comédiennes, Agata Kulesza, experte et parfaite dans le rôle de Wanda, et bien sûr Agata Trzebuchowska, la trouvaille du film, une actrice débutante dont le visage pur et le regard énigmatique, réservoir de mille projections, fascine de bout en bout.
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Alors oui, Ida est un très beau film, probablement l’unique représentant de son esthétique austère, mais le trouble qu’il suggère réside bien davantage dans une terrible question existentielle que se posent, sans jamais la formuler, deux femmes dont les chemins se croisent.
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un film étouffé, comme l'est le bruit des pas sur la neige. Un film retenu, comme ce passé polonais qui a tant de mal à passer. Une impression de perte de sens et de repères, renforcée par le format carré du cadre et le décadrage quasi systématique des personnages perdus sous un ciel plombé.
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Tourné dans le format large qu’affectionne Alexandre Sokourov, un magni que noir et blanc et des cadres d’une incroyable beauté géométrique, ce lm est aussi une intelligente reconstitution de ces années-là.
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Pawel Pawlikowski, dont on avait pu apprécier le sens de l'épure en adaptant la prose de Douglas Kennedy à l'écran, gagne ici un poignant supplément d'âme dans sa sécheresse narrative.
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Dans cette Pologne communiste des années 60, les révélations sur le passé récent de la Seconde Guerre mondiale ébranlent les personnages, en même temps qu'elles dérangent et émeuvent les spectateurs.
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Un film désespéré et malgré tout lumineux, ce qui le rend d'atant plus beau.
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Seuls les yeux de Ida, à la fois innocents et avides (splendide Agata Trzebuchowska), apportent un peu d’émotion à ce film visuellement magnifique, thématiquement fort mais quelque peu étouffé par le poids du signifiant.
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le film de Pawlikowski peut prétendre ne pas être qu’un bel objet, bien que l’écrin menace plus souvent qu’à son tour de détourner le regard de son contenu.
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Soigneusement âpre, avec des cadres impeccables. Plus court qu'un film de Béla Tarr (Les Harmonies Werckmeister), moins fort qu'un film de Vitali Kanevski (Bouge pas, meurs, ressuscite), Ida joue la carte du réalisme documentaire. Idéal pour briller dans les festivals.
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Un drame mémoriel sublimé par la beauté de la mise en scène.
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Une facture d’ensemble que l’on pourrait trouver académique, mais d’un académisme quand même habité.
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Ida est une sorte de sarabande jazzy (deux grands thèmes de John Coltrane), où passent les démons polonais. On peut regretter le maniérisme excessif de la mise en scène, avec ses plans décadrés, quelque chose de trop étudié qui nuit parfois à l'émotion. Mais la thématique est riche, et les deux actrices remarquables.