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Pour son premier long, Ryan Fleck a choisi de traverser un véritable champ de mines, prêt à sauter sur tous les clichés habituels du cinéma indépendant américain. Et en sort absolument indemne. Grave mais jamais plombant, cru sans être misérieux, puissant mais pas tape-à-l'oeil, Half Nelson avance dans l'obscurité de son sujet et trouve un interrupteur précieux: Ryan Gosling.
Toutes les critiques de Half Nelson
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Le film, à son modeste niveau, recommence, si l'on veut, tout de zéro, en cherchant tout simplement à savoir comment faire exister cinématographiquement une relation entre ces deux personnages. Cultivant de manière cohérente avec son propos la rupture et la perte des repères (narration fragmentée et elliptique, caméra portée, faux raccords, décadrages et passages au flou...), il y parvient néanmoins avec une stupéfiante douceur, un sens heureux du contre-pied, un art consommé de l'irrésolution. (...) A l'image du sparadrap aux couleurs de la bannière étoilée que Dan portera désormais sur la lèvre inférieure, il faut voir en Half Nelson un film américain étonnamment incongru.
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On a envie de les serrer dans les bras, ces personnages courageux qui se débattent dans un environnement compliqué.
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Avec un tel sujet, on pouvait redouter le mélo, les clichés. Il n'en est rien. Le film collectionne les récompenses. Nommé pour l'Oscar, Ryan Gosling, aperçu récemment dans La Faille, habite l'écran et s'affirme comme l'un des plus talentueux de sa génération.
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Certes, la silhouette de ce prof gentiment misfit rappellera aux nostalgiques les paumés du grand cinéma américain des sixties. Tout ce qui lui arrive, en revanche, y compris la pirouette finale et les gens qu’il croise tel ce vilain-dealer-noir, n’échappent pas à la convention. Heureusement, Ryan Gosling, découvert dans N’oublie jamais, de Nick Cassavetes, et La Faille, de Gregory Hoblit, prête au petit prof une séduisante vulnérabilité, dans sa chute comme dans son improbable renouveau.
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S'appuyant sur l'interprétation solide de Ryan Gosling, une valeur montante du cinéma américain, ce drmame oscille pourtant entre le produit hollywoodien et le film d'auteur. Ces doubles courants semblent s'annuler l'un lautre, provoquant ainsi une sorte de molesse dans le récit, qui se traduit, pour le spectateur, par un manque de rythme.