Toutes les critiques de Gold

Les critiques de Première

  1. Première
    par Pamela Pianezza

    1898, Colombie Britannique. Une femme rejoint une caravane d’Allemands prenant part à la ruée vers l’or du Klondike (Yukon, Alaska), des miséreux ayant tout misé sur ce nouveau départ. Arslan a eu deux bonnes idées : focaliser son western sur un personnage féminin et confier ce premier rôle à l’über charismatique Nina Hoss (Barbara, de Christian Petzold). Il en oublie de traiter la spécificité du regard germanique sur l’American dream, à peine effleuré, pour suivre à la trace la voie déjà bien balisée du film de grands espaces.

Les critiques de la Presse

  1. Le Figaro
    par Emmanuele Frois

    Gold est un film crépusculaire dans lequel Thomas Arslan a instauré un climat mystérieux et envoûtant, lié à la splendeur des paysages, à la lenteur de l'action, au silence des protagonistes et à une musique rock expérimentale, entêtante créée par Dylan Carlson, le guitariste du groupe Earth.

  2. La Croix
    par Arnaud Schwartz

    On sait ce qu’il en fut, pour beaucoup, de cette chimérique ruée, dont Blaise Cendrars (pour la Californie des années 1850) et Jack London (pour le grand nord canadien) surent si bien rendre la brutale cruauté. Les personnages de Gold, portés par les « riffs » de guitare du compositeur Dylan Carlson, n’échappent pas à cette réalité tragique, peu à peu engloutis par leur rêve.

  3. Nouvel Obs
    par Marie-Elisabeth Rouchy

    Le réalisateur Thomas Arslan renoue avec la tradition des grands classiques américains, oppose la petitesse humaine à la toute-puissance de la nature, s’amuse à réduire en miettes l’un des grands rêves américains et signe un joli portrait d’aventurière porté haut par Nina Hoss, révélée l’an dernier dans "Barbara", de Christian Petzold.

  4. Têtu
    par Louis Maury

    On est très loin du western classique, de l’épopée sauvage, dans ce drame lent au cœur d’une nature rebelle. Ce parti pris d’un réalisme qui refuse tout côté «aventure épique» pourra rebuter. Mais la performance de Nina Hoss, toute de détermination et de froideur, est aussi glaçante qu’impeccablement incarnée.

  5. Le Monde
    par Franck Nouchi

    "Gold" décrit majestueusement ces chemins de la liberté que, au XIXe siècle, des hommes et des femmes, au péril de leur vie, entreprirent de parcourir, persuadés que tout était possible (...).

  6. Paris Match
    par Alain Spira

    Se démarquant des standards hollywoodiens, ce western germanique assène son néoréalisme brutal. Sorte d’« Aguirre » du Far West (Arslan est bien moins fou que Herzog), ce
    « rude movie » contient des scènes d’une violence d’autant plus authentique qu’elle n’est pas spectaculaire. Tout comme le jeu sobre des acteurs dont la grande Nina Hoss (« Barbara »), qui, à elle seule, est une sacrée pépite !

  7. Public
    par Florence Roman

    Après Jerichow et Barbara, la nouvelle star et muse du cinéma allemand s’'essaye au western dans ce portrait de femme intrigante et solitaire comme elle seule sait les incarner.

  8. StudioCiné Live
    par Christophe Carrière

    Il se passe énormément de choses dans Gold, mais toujours sobrement. Même la fusillade (car il y en a une) est traitée sur un mode naturaliste. Gold n'est pas pour autant un vrai-faux documentaire. Pour preuve la jolie bouche de l'héroïne Nina Hoss couverte de rouge à lèvres au réveil, comme une erreur délibé- rée où le cinéma l'emporterait sur la réalité.

  9. Libération
    par Julien Gester

    Dans le principe de sécheresse cruelle qui informe son récit, Gold parvient à fomenter quelques beaux éclats de séquences (notamment une où se débat le sort d’un traître dans la nuit de la loi), mais son trop-plein de retenue confine souvent à une atonie et une raideur qui le font trébucher dans ses trop rares accès de lyrisme.

  10. Le Parisien
    par Hubert Lizé

    Avec ses paysages majestueux et angoissants, sa dimension épique et son atmosphère post-western à la « Little Big Man », ce drame des grands espaces possède l’éclat d’une petite pépite cinématographique.

  11. Télérama
    par Samuel Douhaire

    Un western réaliste et contemplatif dans la lignée de "La Dernière Piste", de Kelly Reichardt, en moins radical et plus inégal. Mais Nina Hoss (l'héroïne de "Barbara") est une nouvelle fois formidable.

  12. StudioCiné Live
    par Sophie Benamon

    Les paysages sont filmés platement et les péripéties du voyage sont attendues.

  13. Critikat.com
    par Julien Marsa

    Gold déroule donc un programme, ce qui ne serait pas si gênant si Arslan tentait d’en faire quelque chose de particulier, s’il essayait au moins de bousculer la monotonie de sa laborieuse mise en place, de créer de la passion, de la folie, du nerf.

  14. Les Inrocks
    par Amélie Dubois

    Seule Nina Hoss, entourée d’une poignée d’acteurs impeccables, parvient par la pureté et la grâce de son jeu à insuffler un minimum de sens et d’éclat à cette traversée sans surprise