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Dans ce premier long métrage qui jette un regard inédit sur le Bronx, le but poursuivi par ce couple de losers attachants est moins important que ce que leur périple révèle de leur vie quotidienne. Elle, particulièrement vulnérable, se défend avec un bagout impressionnant et un optimisme indispensable pour surmonter les incessantes agressions dont elle est victime. Lui, habile filou, est suffisamment séduisant pour envisager une aventure avec une cliente des beaux quartiers à qui il vend de l’herbe. Mais les préjugés de classe sont tenaces à New York, et Malcolm retrouve auprès de Sofia une complicité dont le scénario suggère qu’elle est plus profonde qu’il n’y paraît. Au risque de faire cliché, on peut aussi affirmer que leur environnement est un personnage à part entière, tant il vit et interagit au long de ce film brillamment écrit, interprété et filmé.
Toutes les critiques de Gimme The Loot
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Avec un personnage de fille forte (comme on en voit rarement de tel) et un garçon à la candeur réjouissante, le duo complice donne au film sa tranquille assurance. Pour leur premier essai, Adam Leon et ses acteurs Tashiana Washington et Ty Hickson ont touché le jackpot.
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Le petit miracle de Gimme the Loot repose précisément ici, dans l’équilibre ténu de ses forces entre l’ordinaire réaliste et la fiction aventurière, entre la légèreté comique et l’âpreté des situations, entre la colère de The Notorious B.I.G. et le gospel déchirant de Marion Williams qui accompagne le générique. Un petit miracle new-yorkais.
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Une jolie réussite pour un film new yorkais fauché, à l’énergie particulièrement communicative.
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Une petite bombe d'énergie portée par un casting de jeunes comédiens criants de vérité.
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Une fiction très parlante, jetée sur un écran comme on graffe un mur.
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Premier long-métrage du jeune réalisateur new-yorkais Adam Leon, "Gimme The Loot" s'impose tout en douceur grâce à ses jeunes acteurs et, surtout, la grande finesse de son écriture.
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Ce premier film est l'un des plus frais que l'on ait vu depuis longtemps.
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Délicieusement indolent
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Un film simple mais très habilement réalisé. Il est réussi car il n’a aucune exigence envers le public.
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Est ce condescendant de qualifier ce petit film sur la vie d’adolescents artiste-graffeur du Bronx particulièrement adorable? C’est au contraire une belle qualité.
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Le film d'Adrian Leon est une curiosité grinçante et drôle à la fois. Il raconte le ghetto, mais ne l'enferme pas.
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Cette mini-aventure, balade filmée comme en temps réel, est aussi initiatique. On aime voir en elle le beau chemin sinueux d'un amour qui s'ignore mais sur le point d'éclore.
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Joliment saisi dans l'énergie brouillonne et la vivacité bouillonnante de ces artistes de rue, Gimme the Loot fut le gros coup de coeur du public à Cannes (...) Plus pour son réjouissant côté feel good movie et son charme ado-acidulé que pour son scénario, montage un peu lâche de séquences standardisées.
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Une comédie remarquablement sans intérêt, mais... parfaitement sympathique !
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Ce film tonique et enjoué trace en creux les difficultés quotidiennes qu'endure une jeunesse désargentée dans New York. Ni le réalisateur, ni ses personnages ne s'apitoient, préférant la combativité au fatalisme.
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Un portrait authentique et réussi sur 2 protagonistes ambitieux qui mènent un lourd combat pour réussir socialement.
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On reprochera au film, comme on pouvait le faire à The We and the I (2012), de Michel Gondry, une manière un peu trop volontariste de "faire naturel", aussi bien dans l'écriture que dans le jeu des acteurs, qui le fait pencher du côté du conte. Cela ne l'empêche pas de distiller une coloration savoureuse, nourrie de ce New York anonyme, peu montré au cinéma, et de l'authenticité de ses personnages. Produits d'un quartier, d'un milieu, d'une classe sociale, mais mus par un jeu d'influences à géométrie variable dans lequel l'amour, le street art, les rencontres fortuites ont leur part, Sofia et Malcolm ne sont jamais réductibles à des sociotypes.
Quant à Ginnie, la jeune hipster internationale, si elle incarne avec une certaine cruauté la violence du rapport de classes dans le New York d'aujourd'hui, elle n'en laisse pas moins, elle aussi, par moments, percer un certain trouble. Lancée dans le flux de la ville, elle réagit aux impulsions qu'elle en reçoit et lui renvoie les siennes. Comme tous les personnages du film, elle fait tourner la machine.
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Anecdotique mais attachante, cette petite odyssée de la débrouille urbaine est portée par la tchatche de ses acteurs et par un regard frais sur la misère sociale.
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Le réalisateur Adam Leon a une manière simple et originale de montrer la fatalité sociale qui pèse sur ses deux personnages.
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Pas de scénario, bien sûr — et puis quoi encore ? Pas de direction d'acteurs, non plus. Ni de vrai regard sur rien... Voler des instants à la réalité, ça peut donner, c'est vrai, le John Cassavetes de Shadows ou Paul Morrissey et sa trilogie (Flesh, Trash, Heat). Mais aussi, hélas, ces Gimme the loot à la pelle, aussi mollassons que vains.