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Cent troisième opus de Takashi Miike (si nos calculs sont bons), First Love, le dernier yakusa a l’immense avantage, par rapport à une grosse partie du corpus du stakhanoviste japonais, de sortir en salles en France. Ce qui fait qu’on est partagé entre l’envie de ne pas bouder notre plaisir et l’obligation de constater que ce « Premier Amour » n’est pas aussi fou qu’espéré. C’est l’histoire de la rencontre, dans la nuit tokyoïte, entre un boxeur en sursis et une call-girl parano, et de leur traque par un policier corrompu, un yakusa déchaîné et une tueuse dépêchée par les triades chinoises. Le film file à cent à l’heure, s’autorise des embardées romantiques, un détour par l’animation, et délivre incontestablement son quota de fun et d’adrénaline. Mais le chaos mis en scène ici paraît souvent forcé, mécanique, et l’excitation provoquée en nous, presque trop pavlovienne.